Au deuxième jour de la contestation, les médecins résidents sont déterminés à maintenir la pression. La grève enclenchée depuis mardi s'est poursuivie, hier, avec un sit-in devant l'entrée du CHU d'Oran suivi d'une marche à l'intérieur de l'enceinte hospitalière. Les grévistes ont marché par la suite jusqu'à l'ISM du quartier Sid El Bachir (ex-Plateau). Le collectif ne compte pas baisser les bras et réclame toujours une prise en charge réelle et efficace de ses doléances. Le mouvement a été suivi à 100% avec une mobilisation de 1000 médecins résidents de toutes les spécialités, apprend-on auprès des représentants du comité autonome des médecins résidents algériens. «Contrairement à l'année 2011, les chefs de service ont enfin compris l'intérêt de cette grève», indique-t-on. A l'exception d'un service minimum pour les cas d'urgence, la paralysie était totale. Les contestataires sont unanimes quant à la détérioration du volet pédagogique. Dans un communiqué de presse, les rédacteurs rappellent que l'unique revendication du collectif est l'abrogation immédiate de l'arrêté 709, et ce jusqu'à l'élaboration et la mise en place du carnet du résident ainsi que les objectifs pédagogiques qui y figurent. «Aucun carnet, ni objectif pédagogique, n'a été défini ou atteint au terme de l'année universitaire 2014-2015, de ce fait l'application de cet arrêté et de son article 8 relatif aux examens est un non sens», précisent-ils. Face à l'urgence, une réunion de tous les délégués nationaux des médecins résidents est prévue aujourd'hui à Alger. Les participants doivent évaluer la situation et décider des suites à prendre à la suite de ces deux jours de contestation. Les grévistes menacent de recourir à une grève illimitée si aucune solution concrète n'est prise par la tutelle pour satisfaire leurs revendications.