Le public constantinois qui a pris la destination du Zénith, dimanche soir, pour assister à l'ouverture de la semaine culturelle de l'Egypte est revenu bredouille, et surtout déçu, au vu de la maigre participation de la délégation représentant le pays des Pharaons. Alors que l'on s'attendait à une présence en force de la culture et du patrimoine de ce pays, l'un des membres fondateurs de la ligue arabe, à l'histoire millénaire et aux traditions culturelles reconnues, l'on n'a eu finalement droit qu'à deux expositions «insignifiantes», ayant occupé à peine une petite partie du pavillon situé à l'intérieur du Zénith. Il s'agit d'une exposition de bijoux de Rehab Dessouki, et une autre d'arts plastiques intitulée «Mémoire d'une patrie» de Riham El Shamy. La déception était aussi grande que les Constantinois s'attendaient vraiment à mieux. La seule note positive de cette soirée d'ouverture a été le spectacle offert aux présents en hommage à la défunte Warda El Djazaïria. Une sorte de cocktails des meilleurs chansons de son riche répertoire, interprétées par Dalia Abdelouahab, Issam Mohamed, Ihab Abbes, Tamer Abdennabi et Maroua Hamdi, en présence de la troupe Abdelhalim Noueira, dirigée par Mahmoud Kamel. Une prestation du reste mitigée et peu convaincante, face à une salle aux trois quarts vides. Il faut dire surtout que l'annonce à la presse et au public de cette manifestation, programmée pourtant par l'ONCI dans le menu de l'évènement culturel de 2015, a eu lieu dans la journée même de dimanche. Ce qui illustre encore les défaillances criantes en matière de communication dans cet évènement de la culture arabe qui se déroule finalement dans l'anonymat total. Que faut-il attendre enfin de cette semaine culturelle de l'Egypte, dont le programme est des plus pauvres depuis l'entame de l'année de la culture arabe. Qu'on en juge : Deux expositions, deux soirées, et des projections de films qui se vendent en DVD sur le marché. Il n'y aura ni théâtre, ni rencontres littéraires, ni même des troupes culturelles et folkloriques d'un pays, pourtant au patrimoine très riche. On est même très loin de ce qu'a offert la délégation palestinienne comme animation et activités au mois d'avril, en dépit de toutes les difficultés rencontrées pour rassembler les artistes et hommes de culture éparpillés entre Gaza, la Cisjordanie, les camps de réfugiés, en plus de l'intelligentsia exilée. Mais il parait qu'à peine un mois après son lancement, l'évènement culturel de 2015 commence à perdre de son attrait. Pourtant, l'on nous a promis des merveilles. C'est vraiment dommage.