Stratégie n La Direction générale de la Sûreté nationale a mis en place un plan de communication, le premier du genre, qui s'étalera sur 5 ans, a annoncé Malika Alloul, conseillère en matière de communication et de formation au niveau de cette institution. Lors d'une conférence de presse qu'elle a animée, hier, au niveau de la Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou, elle a exposé les grandes lignes dudit plan qui vise à améliorer et à donner une image positive de la police, mais aussi à la doter d'une seconde arme qui est celle de la communication. Aussi ledit plan prend en charge deux volets que sont la formation et la communication. Selon la conférencière, «la formation ne doit pas rester théorique, mais elle doit passer à la pratique pour qu'on puisse apporter un changement du comportement du policier envers le citoyen». Pour Mme Alloul, l'objectif est d'aboutir à une image spécifique de la police algérienne qui répondra aux besoins du citoyen algérien de 2006 car «la société évolue et notre institution suit son évolution», dira Mme Alloul. «Nous devons, dans notre plan de communication, donner la priorité à la formation et doter la police des meilleurs moyens de communication pour en faire, pourquoi pas, la meilleure du Bassin méditerranéen», ajoute-t-elle. Le plan de communication prendra en charge deux facteurs importants qui sont la perfection et le suivi sur le terrain. Par ailleurs, la réadaptation de la communication doit tenir compte de la réalité de la société et des spécificités de celle-ci (sa culture, ses traditions, son passé…). De ce fait, le plan en question ne sera pas le même au niveau de toutes les wilayas, chacune ayant ses particularités. La première mesure mise en place par la Dgsn, dans le cadre dudit plan est la dotation, depuis janvier dernier, des sûretés de wilaya de chargés à la communication, une mesure qui s'étendra aux sûretés urbaines et de daïra, promet Mme Alloul. C'est à ces chargés qu'est confiée la tâche d'élaborer le plan de wilaya. S'agissant de l'application du plan sur le terrain, après la formation du personnel (les chefs de sûreté en ont déjà bénéficié), il sera procédé à la mise en place de deux commissions. La première, pour le suivi des techniques de communication, la seconde pour la gestion du moral des policiers «pour le conforter et le réconforter, le policier étant d'abord un être humain», rappelle la conférencière. Celle-ci, répondant aux questions des journalistes, précisera que cette commission «n'est pas un syndicat, mais elle aura à se pencher sur les problèmes, entre autres, psychologiques du policier comme celui des mutations». Quant aux conditions socioprofessionnelles des policiers, «les choses vont s'améliorer», promet-elle.