Un arsenal de guerre a été découvert vendredi dernier par les militaires mobilisés dans le cadre d'une vaste opération de ratissage dans les maquis de la commune de Boukram, à 70 km à l'ouest de Bouira. Cette découverte intervient deux jours après la récupération par les militaires d'un important lot d'armes de guerre, au cours de l'opération qui s'est soldée par l'élimination de 25 terroristes dans les maquis de Traraâ, non loin du village de Staidia relevant de la commune de Boukram. Selon des sources sécuritaires, les militaires ont découvert deux abris et un important arsenal de guerre constitué de fusils de différents types et des explosifs dans la localité de Staidia, village déserté par ses habitants pour cause de terrorisme. Les deux casemates, nouvellement construites par les terroristes, contenaient selon les mêmes sources, une mitrailleuse de type PKT, une mitraillette MAT-49, quatre fusils de chasse et un fusil à répétition. En outre, les militaires ont récupéré également un lance-roquette RPG7, deux canons de fusils semi-automatiques, 6 obus RPG7, 8 charges d'obus, 38 téléphones portables prêts à exploser, 13 bombes de confection artisanale, 4 paires de jumelles, une importante quantité de munitions de différents calibres, 24 kg de TNT, 12,5 kg d'explosifs, 170 litres d'acide nitrique, 31 détonateurs, 6 mètres de mèche de détonation, un groupe électrogène, deux panneaux solaires, des vêtements, des denrées alimentaires et autres objets. Les opérations de ratissage se poursuivent, a précisé une source sécuritaire, qui ajoute que de nombreuses unités mobilisées dans le cadre de cette opération ont regagné hier matin leurs casernes. Les détails de l'opération Il faut noter que de nombreux détachements militaires des trois secteurs de Blida, Boumerdès et Bouira ont été mobilisés dans le cadre de cette opération. D'après une source sécuritaire avec laquelle nous nous sommes entretenus hier à propos de l'opération de mardi dernier, où 25 terroristes ont été mis hors d'état de nuire, le groupe neutralisé appartenait à la katiba Khaled Abou El Walid et sa sériat El Yamama dirigée par le sanguinaire Bachir Kharza (40 ans) alias Abou Abdallah Al Assimi, originaire de Bab El Oued, considéré comme un vétéran des maquis. Ce dernier a succédé à Gouri Abdelmalek alias Khaled Abou Souleymane, abattu fin décembre dernier au cours d'une embuscade tendue près de la ville des Issers, dans la wilaya de Boumerdès. Le groupe Jund El Khilafah était composé de 17 éléments. Notre source a souligné que son chef avait rendez-vous avec huit membres d'un groupe terroriste d'AQMI qui activait dans les maquis de Debkha, sur les hauteurs de la commune d'Ahnif. Le travail d'investigation et d'infiltration des services de sécurité a permis de localiser l'endroit où se devait tenir cette rencontre, dans les maquis de Traraâ, où s'est déroulée l'opération de mardi dernier. La nouvelle phalange de Jund El Khilafah cherchait à renforcer ses rangs, et ce, en tentant de convaincre les éléments d'AQMI de rejoindre les rangs de cette katiba, qui avait signé, rappelons-le, un acte barbare en assassinant en septembre 2014 le guide de haute montagne, le Français Hervé Gourdel, a expliqué une source proche du dossier, qui précise qu'aucun responsable d'AQMI ne figurait parmi les terroristes abattus. Et de souligner que le groupe dirigé par Droukdel serait localisé dans les monts de la wilaya de Jijel. L'opération de mardi dernier avait été dirigée par le chef d'état-major de la 1re Région militaire de Blida, le général Haddad Noureddine, qui était, dans un passé récent, chef du secteur opérationnel de la wilaya de Boumerdès. Selon les mêmes sources, le premier terroriste abattu par les équipes d'élite de l'armée était le chef de Jund El Khilafah, Bachir Kharza. Les opérations d'identification des sanguinaires abattus se poursuivent.