La wilaya de Médéa renferme d'immenses potentialités touristiques qui sont, malheureusement, mal exploitées et parfois même ignorées. Autrefois, les touristes étrangers venaient en masse pour contempler les merveilleux paysages qu'offrent les chaînes montagneuses et surtout les forêts de chênes-liège et de pins d'Alep. L'Atlas tellien et les ruines de Achir, l'ancienne capitale des Zirides, situées dans la daïra de Aïn Boucif, attiraient beaucoup de personnes assoiffées de découvertes de vestiges historiques. La région de Djouab, au nord-est de Médéa, fertile en gravures rupestres est l'une des régions les plus visitées. La maison de l'Emir Abdelkader (Dar El Amir Abdelkader) est unique dans la région centre. La région de Tamesguida possède des sites merveilleux tels que le lac Dhaya. Une source thermale est très mal exploitée. Celle de Hammam Salihine à 6 km de Berrouaghia est fonctionnelle, mais les conditions d'hébergement y sont inexistantes. L'artisanat constitue un autre volet qui attirait beaucoup de touristes. Les tapis et les kachabias sont d'une valeur inestimable. Médéa a de la chance de se situer au nord de l'Algérie et est considérée comme la porte des Hauts-Plateaux, la RN1, qui traverse le pays du Nord au Sud, passe par Médéa. Les touristes y faisaient de longues escales pour visiter les sites touristiques de la région. La légendaire hospitalité des Médéens y est également pour beaucoup. Les forêts de Tamesguida, El Hamdania, Tibhirine, El Haoudine et Boghar attiraient également des touristes français, allemands et belges pour des battues et des chasses aux sangliers et à la perdrix. Toutes ces potentialités sont mal exploitées. Le tourisme ne constitue pas actuellement un pôle de développement local, le programme des Hauts-Plateaux et du Plan quinquennal (205-2009) offrent des possibilités de développement dans ce domaine. Médéa vient de bénéficier du statut de région touristique et peut ainsi restaurer ses sites et recevoir comme par le passé des touristes venant du monde entier.