Une rencontre des producteurs arabes de cinéma sera organisée en Algérie avant la fin 2015. L'annonce a été faite jeudi matin par Brahim Seddiki, commissaire du Festival international du film arabe d'Oran (Fifao), à la faveur d'une conférence de presse-bilan de la 8e édition du festival. Il a rappelé la présence, à Oran, d'Ibrahim Abou Zikra, président de l'Union des producteurs arabes, qui a discuté du projet. La réunion des représentants des festivals arabes à Oran a, selon lui, abordé la question de la coproduction cinématographique entre les pays arabes. Réunion marquée par la présence des représentants des festivals de Rabat, d'Alexandrie, de Manama, de Mascat, de Paris, de Berlin, de Tunis (JCC), de Genève et d'Amsterdam... «En Europe, il existe des festivals qui s'intéressent au cinéma arabe, mais qui font face à des difficultés financières. La distribution du film arabe en Europe a été discutée. Idem pour la question de la diversification de la formation à partir d'une coordination entre tous les festivals», a-t-il noté. Le Salon de la télévision et du cinéma arabe sera, selon lui, consacré lors des prochaines éditions du festival. Le Salon, qui a été organisé au palais des Expositions près de l'hôtel Le Méridien, a enregistré la participation de 36 exposants venus de neuf pays : l'Algérie, les Territoires palestiniens, les Emirats, l'Egypte, la Tunisie, le Liban, l'Irak et la France. «Sept chaînes de télé arabes étaient présentes, dont Al Arabia, Rotana Cinéma, France24 et Nile TV. Il en est de même pour cinq parmi les plus importantes sociétés arabes de production. Le Salon est un premier pas vers l'institution d'un véritable marché du film arabe à la faveur du festival d'Oran», a promis Brahim Seddiki. Il a annoncé la publication intégrale de toutes les interventions faites durant le colloque sur le cinéma et le roman organisé lors du festival. A propos des stars invitées au festival, il a précisé qu'aucun artiste n'a été payé pour faire le déplacement à Oran. «Et aucun artiste n'a demandé de contrepartie. Leila Aloui a même proposé de prendre en charge elle-même ses frais de voyage. Nous avons refusé, car elle était notre invitée d'honneur. Contrairement à ce qui a été dit et écrit, Leila Aloui n'a jamais eu une attitude hostile envers l'Algérie ou tenu des propos insultants à l'égard de notre pays», a-t-il relevé. Un projet est, selon lui, à l'étude pour créer le festival des films arabes primés dans tous les festivals et rendez-vous internationaux. Il s'est félicité de la présence du public oranais aux projections de films lors du festival et a parlé de «réconciliation» avec le cinéma. «Nous voulons faire d'Oran la capitale du cinéma arabe. Il est important de créer des traditions à ce festival et de les respecter pour éviter certaines lacunes que nous avons constatées cette année. Nous travaillons actuellement sur un projet de charte pour le festival», a-t-il déclaré insistant sur le travail collectif qui a été fait.