Dans une correspondance adressée récemment au ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, les 144 souscripteurs au projet de logements, dans sa formule LPA, de la commune de Mouzaïa, montent au créneau pour dénoncer les lenteurs constatées dans l'état d'avancement des travaux. Les souscripteurs, ayant déposé leur dossier en 2010, interpellent le ministre afin de dépêcher dans les plus brefs délais une commission d'enquête qui sera chargée de collecter des informations afin de faire toute la lumière sur le retard accumulé dans la concrétisation du projet portant construction de 144 logements dans le cadre de la formule LPA (Logement public aidé, ex-logement participatif). En effet, le chantier dudit projet, situé à la sortie sud-ouest de la ville de Mouzaïa, connaît un rythme d'avancement des travaux, jugé très lent par les souscripteurs, des cadres moyens pour leur grande majorité. «Le taux d'avancement des travaux est en deçà de nos espoirs de voir le projet se terminer dans les délais impartis», déplore un enseignant souscripteur. Selon les souscripteurs, rassemblés dans un collectif, seuls 41 logements ont connu un début de travaux timide avec un matériel de construction très limité et une main-d'œuvre composée de seulement 10 travailleurs. «Nous sommes déçus et en colère en même temps, car nous nous sentons roulés et lésés», déplore un jeune médecin, et d'ajouter : «Je n'ai pas besoin de mon logement lorsque j'aurais 60 ou 70 ans.» «Devrons-nous attendre encore cinq autres années pour voir nos logements enfin prêts ?» s'interroge un autre souscripteur. Le collectif s'insurge contre l'absence de calendrier et de désignation de l'entreprise chargée d'entamer la deuxième tranche du projet, à savoir les 50 et 53 logements à réaliser. «Nous avons versé une première tranche de 72 millions de centimes depuis le 30 juin 2014 sans rien voir venir», déplore un policier souscripteur. Les souscripteurs au projet de 144 logement de type LPA se disent défavorisés par rapport à d'autres souscripteurs aux logements de type LPP (promotionnel), programmé dans la même commune, et qui voient leur projet avancer à un rythme appréciable. «Si les rumeurs avancées quant au transfert de notre argent pour la concrétisation d'autres projets seraient fiables, ce serait scandaleux», avance un père de famille. Un autre souscripteur se demande quel mécanisme ou procédure faudrait-il déclencher pour faire avancer les travaux de leur projet. «Y a-t-il une discrimination entre les souscripteurs au logements LPP et ceux du LPA ?» s'interroge, avec un air plein de crainte, notre interlocuteur. Le collectif interpelle le ministre de l'Habitat afin d'intervenir dans les tous prochains jours auprès des services concernés de la wilaya de Blida afin de stimuler un projet pourtant inscrit dans le cadre du plan quinquennal (2009-2014). En outre, les souscripteurs demandent la révision du coût du logement de la formule F3 fixé à 360 millions et qu'ils jugent excessif par rapport à leurs salaires.