Contrairement à ce qui était attendu — le recours à un autre arrêt total de l'ensemble des unités du complexe sidérurgique ou la tenue d'un sit-in devant le siège de la wilaya de Annaba — les 350 grévistes de la filiale ArcelorMittal Pipes and Tubes Algeria (Ampta), qui se sont rassemblés hier matin, ont convenu de différer leur nouveau plan d'action. Pour cause, les rebondissements syndico-syndicaux intervenus la veille. En effet, en réaction à ses propos publics, où il faisait part de son «soutien inconditionnel à la démarche des actionnaires, du conseil d'administration et de la direction générale» par rapport au conflit, 22 sur les 35 membres du conseil syndical ont décidé, à l'unanimité, du retrait de confiance au secrétaire général du syndicat d'entreprise ArcelorMittal Algérie (AMA). Les syndicalistes estiment que Noureddine Amouri, car c'est de lui dont il s'agit, n'était pas «habilité à s'exprimer en leur nom, celui des travailleurs», peut-on lire dans une correspondance officielle signée par les 22 membres et adressée à plusieurs instances, dont l'UGTA (union de wilaya), l'inspection du travail, le président du conseil d'administration AMA, avec copies au procureur général ainsi qu'au chef de la sûreté de wilaya de Annaba. Y est également annoncée la tenue, dimanche 16 août à 10h, d'une assemblée générale du conseil syndical pour la désignation d'un nouveau secrétaire général et le renouvellement du bureau exécutif de l'instance syndicale d'AMA. Les auteurs du document ont soulevé l'«illégitimité» de l'actuel bureau exécutif du syndicat AMA.