Eté comme hiver, elle est très convoitée par les touristes des quatre coins du monde. Située au centre de l'Alsace, dans le département du Haut-Rhin, cette cité est vieille de plusieurs millénaires. Et comme pour témoigner sa résistance aux vicissitudes du temps, elle garde toujours une ancienne église collégiale, plusieurs couvents et maisons dont l'époque remonte au Moyen-Âge. De par sa richesse patrimoniale, Colmar est classée la deuxième ville d'Alsace, derrière Strasbourg et devant Sélestat. Située au centre du vignoble alsacien et proche du piémont vosgien, associé à un climat particulier propice à la culture des vignes, ces atouts lui ont valu judicieusement le titre de «Capitale des vins d'Alsace». Ruelles aux pavés à l'ancienne sillonnées par la Lauch et l'Ill, vieilles maisons à colombages, centre-ville aux balcons fleuris, que faut-il encore pour que Colmar soit non seulement ensorcelante, mais dégage un charme indéniable au grand enchantement de ses hôtes. Elle offre l'intimité d'une ville de classe moyenne, mais paradoxalement dotée d'une immense richesse patrimoniale des plus remarquables. «Elle puise son attrait de son passé qu'elle le fait remettre au goût du jour à ses visiteurs, non sans la promesse de demeurer belle pour les générations futures», estime Sandra Blaquière, une touriste française rencontrée au bord du Lauch. Colmar, c'est aussi le vin qu'elle fait déguster à la faveur de sa Foire aux Vins. «C'est un concept unique au cœur de l'été», affirment les organisateurs de cet événement qui, du 7 au 16 août de chaque année, rassemble plus de 300 exposants qui font découvrir leurs délicieux cépages, mais également de nombreux concerts incroyables pour le plus grand plaisir des adeptes de Bacchus. Au vin s'associe évidemment la musique puisque s'enchaînera quelques jours après le Festival du Jazz, organisé dans cette même pittoresque ville. Yves Sportis, le rédacteur en chef de Jazz Hot avait qualifié cet événement de «l'une des plus belles et des plus cohérentes affiches festivalières européennes !» En effet, le Festival de jazz de Colmar propose, selon sa présentation, un programme parfaitement éclectique, mêlant aux grands noms américains des musiciens régionaux talentueux. Une programmation variée, acclamée par un public assidu et plébiscitée par les médias locaux et internationaux. L'autre incontournable étape pour sillonner les entrailles de Colmar est le petit train blanc. A bord, il vous fera découvrir le vieux Colmar de façon originale et ludique. A l'affiche, un circuit d'environ 7 km est commenté en 14 langues via des écouteurs. La balade fait durer le plaisir pendant 45 min. Ceux qui préfèrent une «croisière », des embarcations sont là pour faire découvrir aux touristes les trésors de cette belle ville. Au même titre que le train blanc, les visites sont commentées du quartier de la Petite Venise et du quai de la Poissonnerie de façon originale. A bord d'une barque à fond plat, dirigée par un gondolier, les touristes apprécieront tout le charme de ce lieu authentique. Ils longeront les maisons à colombages et goûteront à la sérénité du quartier des maraîchers où abonde une végétation généreuse en fleurs et en couleurs. Les amoureux d'histoire auront également tout le plaisir en allant sur les traces de Frédéric Auguste Bartholdi, le grand bâtisseur français d'envergure mondiale de la fin du XIXe siècle. Un circuit à travers la ville de Colmar donne à découvrir une dizaine d'œuvres et de monuments réalisés par cet architecte dont le musée éponyme a été aménagé dans sa maison familiale. A l'entrée nord de Colmar, se dresse sur une hauteur de 12 mètres une réplique de la statue de son vrai nom «La liberté éclairant le monde» qui est surtout célèbre surtout pour sa version monumentale, offerte par la France aux Etats-Unis. Depuis, elle domine l'entrée du port de New York. Quelques pas plus loin, en se rapprochant du cœur historique, les visiteurs ne rateront certainement pas le «Tonnelier alsacien», placé en 1902 au sommet du pignon de la Maison des Têtes. Selon l'histoire de Colmar, la ville avait été mentionnée pour la première fois au IXe siècle. Ville libre du Saint-Empire, elle est membre de la Décapole. Elle connaît un développement rapide à la fin du Moyen-Âge et au cours de la Renaissance. Dotée d'une ceinture de remparts, elle souffre néanmoins des troubles liés à la Réforme, de la guerre des Paysans, puis de la guerre de Trente Ans, à la suite de laquelle elle devient française. Colmar est annexée par l'Allemagne en 1871, puis rendue à la France suite à l'armistice de 1918.