Le hacker algérien Hamza Bendelladj, détenu aux Etats-Unis depuis mai 2013, n'a pas été condamné à mort. Son avocat américain commis d'office a affirmé à El Watan que «la rumeur sur sa condamnation à mort est fausse. Il connaîtra sa peine vers la fin du mois d'octobre». L'ambassadrice américaine, Joan Polaschik, a aussi démenti, sur son fil Twitter, la condamnation à mort de celui qu'on surnomme le «hacker souriant» après son arrestation hypermédiatisée en Thaïlande, en janvier 2013, et son extradition vers les Etats-Unis. Elle a précisé que «les crimes informatiques ne sont pas des crimes capitaux et ne sont pas punis par la peine de mort». Hamza Bendelladj a plaidé coupable, le 26 juin dernier, pour avoir «développé, distribué et contrôlé SpyEye, un cheval de Troie bancaire malicieux». Chacun de ces chefs d'inculpation pourrait coûter une peine de 5 à 20 ans et une amende de 14 millions de dollars. Selon diverses sources, il risque une peine de prison de 30 ans. Mais selon maître Strongwater, «les procureurs n'ont pas encore défini quelle peine ils vont recommander à la cour lors de l'audience qui se tiendra fin octobre». Son procès était prévu le 5 octobre, mais le plaidoyer de culpabilité évite au gouvernement américain de longues procédures qui auraient coûté trop cher aux contribuables. Hamza Bendelladj lui-même n'en a pas les moyens. La rumeur sur sa condamnation lancée par un site tunisien a enflammé les réseaux sociaux en Algérie et dans la diaspora. Des internautes ont même lancé une pétition demandant au président Barack Obama de libérer ce hacker. A rappeler que l'un des coaccusés de Hamza Bendelladj, le Russe Aleksandr Panin, avait plaidé coupable en janvier 2014 devant le tribunal fédéral d'Atlanta pour «création de virus en vue de commettre une fraude bancaire». Panin et Bendelladj auraient conspiré pour écouler ce virus au prix unitaire de 1000 à 8500 dollars sur des forums spécialisés. Le Russe aurait vendu le virus à quelque 150 clients. A titre d'exemple, l'un d'eux aurait subtilisé un total de 3,2 millions de dollars en 6 mois sur différents comptes bancaires. Le «hacker souriant» semble, selon l'acte d'accusation, un «simple revendeur» des produits du pirate russe.