Annonce n Le processus avance bien. Temmar rassure les syndicats : «Il n?y aura pas de compressions d?effectifs.» Au contraire, le gouvernement optera pour la sauvegarde de l?emploi et privilégiera le privé national pour le rachat des entreprises publiques. Selon le ministre de la Participation, la vente des entreprises a sauvegardé les 12 000 emplois et a permis de créer plus de 7000 nouveaux postes de travail. Les recettes dégagées avoisinent les 3 milliards de dollars. Contrairement aux effets néfastes attendus de la privatisation, Temmar se dit confiant à l?avenir puisque les opérations en cours enregistrent un regain d?intérêt pour le rachat du secteur public. En effet, de 2003 à 2005, le nombre des entreprises vendues est de 167 sur un ensemble de 1 070 entités juridiques (groupes, grandes entreprises, PME). Il a été enregistré également près de 45 cessions d?entreprises au profit des travailleurs. Le ministre estime que le processus a été débloqué depuis juin dernier et qu?«il n?existe actuellement aucune contrainte». Temmar, qui a fait une lecture assez exhaustive des chiffres, voulait démontrer à la presse le bien-fondé de sa démarche. «Nous misons désormais sur la gestion et non sur la politique de la privatisation», avait-il déclaré. Raccourcir les délais de la privatisation est la priorité du gouvernement pour ne pas laisser à la traîne les dossiers. Ainsi, la durée d?une privatisation d?une entreprise ne devrait pas dépasser les 6 mois et toute opération doit négocier la clause de l?emploi avec le partenaire social. «Nous avons gagné de l?emploi au lieu d?en perdre», rassurait le ministre. Sur ce front, il n?y a point d?inquiétude pour les travailleurs du secteur public qui, selon le ministre, reste viable techniquement même s?il présente des faiblesses financières». En outre, 70% des entreprises publiques ont été cédées aux nationaux et 30% représentent les repreneurs étrangers. Temmar a donc calmé les esprits qui craignaient l?échec de cette opération en dépit des conséquences sur le plan social. En charge d?un dossier délicat, Temmar opte pour la transparence en affirmant que «le Conseil des participations de l?Etat est l?organe de décision finale de toute opération de privatisation». 8 grandes entreprises non privatisables l La Snta, la Snvi Sofinance, Air Algérie, EMA, Ecofie et Saïdal ne seront pas privatisées. Ces grands groupes bénéficient pour le moment d?une bonne santé financière qui alimente les caisses de l?Etat. Seule la Snvi sera transformée en filiales. «Cela facilitera leur privatisation pour plus tard», fait remarquer Temmar.