En activité depuis une trentaine d'années, la crèche de Mouzaïa, sise rue Mohamed Issaâd, sous tutelle de la CNAS, vient de fermer ses portes, au grand dam des parents des enfants, pour élire domicile au niveau de la nouvelle crèche communale située à la rue Kouider. Un transfert qui s'est déroulé dans l'opacité totale, puisque les parents des enfants concernés n'ont pas été informés de ce changement de lieu. Aucune note affichée à la porte d'entrée de la désormais ancienne crèche, ni même un agent pour orienter les parents vers la nouvelle structure, encore moins un responsable pour diriger et expliquer la situation aux parents désemparés. «La direction aurait dû nous aviser dès la fin de l'année scolaire du changement de lieu qui allait être opéré», déplore une maman désappointée. Un départ dans la précipitation qui a complètement désorienté les parents des enfants, surtout que l'entame des activités pédagogiques risque de connaître du retard. Des travaux de réhabilitation sont en cours, peinture et pose de fer forgé aux fenêtres, alors que le matériel pédagogique, bureaux pour enfants, tableaux, jouets et autres ustensiles de cuisine n'ont, selon nos sources, pas encore été déplacés vers le nouvel établissement. L'acquisition de la nouvelle crèche par les services concernés de la CNAS de Blida risque de prendre beaucoup de temps, dans l'attente des finitions apportées par l'attributaire, pénalisant ainsi les parents qui travaillent. «La direction de la crèche aurait dû nous prévenir à l'avance pour que l'on prenne nos dispositions», nous confie le père d'un enfant. Et de poursuivre : «Moi et ma femme travaillons et nous n'avons pas où laisser notre petite fille.» Certains parents n'arrivent pas à comprendre les véritables raisons de cette délocalisation de la crèche, surtout que celle-ci avait récemment subi un lifting et connu une opération de désamiantage. Bien des habous, l'ancienne crèche offrait avec ses salles spacieuses et sa grande cour de jeu de bonnes conditions pour des activités ludiques et pédagogiques destinées aux enfants. «Un site agréable pour l'épanouissement physique et psychologique, dont les enfants inscrits à la nouvelle crèche viennent d'être privés», avoue une enseignante, mère d'un garçon. L'ouverture d'une crèche étant soumise à des règles strictes, les conditions d'accueil de la centaine de bambins inscrits à la nouvelle crèche risquent de ne pas être réunies.Superficie de l'aire de jeu en deçà des normes requises, salles pédagogiques trop exiguës pour contenir une section d'enfants, alors que le problème de l'alimentation en eau se pose déjà, selon nos sources. Quant au sort réservé aux locaux de l'ancienne crèche, la question reste posée.