A Annaba, l'on a pris conscience ces dernières années que le développement économique et social ne saurait être perçu sans l'existence d'infrastructures de communication que sont les routes, la voie ferrée, les ponts, le port et l'aérodrome. Situation que démontrent les différents projets socioéconomiques, lancés depuis plus d'une année. Ils attestent, pour la plupart, de la prédominance des efforts pour la réhabilitation, renforcement, modernisation, extension, aménagement des routes, de ponts et de passerelles et de nouvelles infrastructures de communication. Certaines, comme le CW 22, échangeur RN16/RN21, les 2 x 2 voies à El Bouni à la hauteur du nouveau pôle universitaire El Bouni, ont été achevées et mises en exploitation. D'autres sont en cours d'exécution tels l'extension du port de la Grenouillère et le téléphérique Annaba-Seraïdi. Réhabilité à 90% avec un peu plus de commodités dans les cabines à 6 places, ce « monte, montagne mécanique » sera remis en exploitation fin 2007. D'autres projets seront lancés incessamment. Il s'agit de la nouvelle aérogare Rabah Bitat, dont la réalisation a été confiée à l'égyptien Arab Contractor déjà sur site. Il y a également le lancement de l'étude de faisabilité du tramway et de la nouvelle gare routière. Pour l'heure, c'est le tramway qui fait courir beaucoup de monde. Ce samedi, des cadres du ministère des Transports, du métro d'Alger, d'une société mixte de réalisation franco-belge, des élus et des responsables de la wilaya, dont le wali, avaient planché toute la journée sur ce dossier. « Il est largement faisable », a estimé le chef de projet. Sur pneu, sur rail ou funiculaire, le tramway coûtera au Trésor public plus de 2,33 milliards de dinars. Le maillage du réseau que le tramway est appelé à desservir, dit le « Grand Annaba », comprend 4 communes : Annaba Nord, Sud et Ouest y compris la corniche, El Bouni, Sidi Amar et El Hadjar. Faudrait-il encore que les concepteurs imaginent des solutions pour contrecarrer le problème des inondations. Chaque hiver, ces dernières frappent la commune chef-lieu. La construction routière et des infrastructures de transport fait donc l'objet d'une activité particulièrement dynamique. En 2006, elle s'est amplifiée d'un plan à l'autre, l'objectif étant de mettre en œuvre un ensemble de routes et d'infrastructures pour assurer le désenclavement des quartiers, des cités et des communes importantes. L'autorité portuaire a entrepris depuis quelques mois un important programme d'extension du port de la grenouillère. Elle a même lancé une étude de faisabilité d'un port de plaisance dont le site reste à définir. Cette autorité a pris en compte l'orientation fondamentale de la politique portuaire nationale. Ces études ont permis de dégager deux options principales dont la complémentarité laisse prévoir un développement équilibré de tous les types de trafic à l'horizon le plus reculé.