Actuellement, l'Algérie importe en devise ce produit et pour mieux convaincre la tutelle, le syndicaliste avance des chiffres très importants. Le syndicat de l'entreprise Arcelor Mittal Algérie (AMA) veut réhabiliter l'unité Revêtement et Parachèvement /RPA/ArcelorMittal, la seule ligne d'étamage en Afrique d'une capacité de production annuelle qui varie entre 30 000 et 40 000 tonnes/an. Dans un rapport adressé au président directeur général (PDG) du groupe Imétal, le secrétaire général du syndicat, Amouri Noureddine, se plaint : «Nous venons par ce rapport lever le rideau sur une situation flou qui prévaut au niveau de l'unité de Revêtement et Parachèvement /RPA/ArcelorMittal Algérie. Elle se résume par une décision d'arrêt complet et définitif de l'installation de la Ligne Etamage, décidée en 2009, par les responsables avec la complicité de l'ex syndicat d'entreprise». Cette ligne d'étamage, rappelle le même document dont nous détenons une copie, fournissait un produit aussi noble que cher dont le prix est estimé à plus de 2000 dollars/tonne à cette époque. Actuellement l'Algérie l'importe en devise. Pour mieux convaincre la tutelle, le syndicaliste avance des chiffres très importants. Outre l'importante production et le prix à la tonne, il est souligné que : «la production en 1988 couvrait les frais de la masse salariale des 18000 travailleurs, sans omettre la couverture totale des besoins du marché national ainsi que l'exportation d'une partie de ce produit en devise. On s'interroge actuellement : Au profit de qui cette décision de fermeture définitive de cette installation à été prise ?». Pour confirmer l'action «malhonnête» de ces dirigeants, selon toujours la même source, ils ont procédé au démontage de certains équipements de l'installation pour confirmer l'arrêt total et définitif de cette ligne d'étamage en entrainant aussi l'arrêt d'autres installations tels que celles du cisaillage, du four d'anode et de la préparation des bobines. Des avis qui divergent Ce qui avait engendré la réduction d'effectifs. «Durant cette période, certains responsables et ex syndicalistes ont fait coulée cette précieuse installation, sous prétexte que les problèmes techniques étaient répétitifs et par incompétence de la maitrise de ce produit, ils décident d'aller à la plus facile solution, celle d'arrêter complètement et définitivement cette installation sans faire d'effort de mise à niveau ou autres solutions à l'effet de pouvoir exploiter cette ligne de production. Nous qualifions cette décision d'acte de sabotage, surtout actuellement où l'entreprise et l'état ont besoin de tous leurs potentiels de richesse» estime le représentant des travailleurs en imputant la responsabilité, par rapport à cette situation, aux anciens dirigeants et ex-syndicalistes de cette période (2009). Ainsi, le secrétaire général veut profiter du lancement du plan d'investissement du complexe Sidérurgique d'El-Hadjar pour intégrer cette unité dans l'agenda des actionnaires. Ce qui n'est pas de l'avis de plusieurs cadres sidérurgiques qui qualifient cette ligne de classique et dépassée. En effet, pour eux : «La ligne étamage produit du fer plat de faible épaisseur, destiné à l'emballage. Or, ce dernier s'est développé actuellement dont la quasi-totalité est passé au plastique sinon en aluminium pour les cannettes de boissons. La question aurait été pourquoi ne pas changer toute la ligne pour alimenter le marché de la transformation. Pendant qu'on y est, pourquoi ne pas se poser la question aussi sur l'arrêt cette année de la ligne du fil et rond (LFR) et l'aciérie électrique. Réhabiliter la ligne d'étamage appelle à un investissement en amont. Or toutes les installations d'ArcelorMittal Algérie sont actuellement obsolètes.»