Crédit à la consommation et limitation des importations ne semblent pas avoir le même impact sur tous les constructeurs automobiles. «Renault est favorisée grâce au contrat signé lors de l'implantation de leur usine. Il y a eu des accords pour avoir certains avantages», estime un cadre d'une entreprise automobile européenne. Mais selon lui, généraliser aux entreprises françaises est une erreur : «Peugeot n'a pas été plus favorisé que cela.» Les constructeurs concurrents estiment que Renault «ne connaît pas les mêmes problèmes de blocage au port que les autres compagnies». Pourtant, au sein de l'entreprise française, on affirme que les nouvelles dispositions sur l'importation «causent des problèmes». Mais rien de dramatique, assure un employé. Un salarié de Sovac s'inquiète : «Le nouveau cahier des charges sur les importations nous pénalise et beaucoup de concessionnaires vont fermer.» Le crédit à la consommation, réservé aux produits fabriqués ou assemblés en Algérie, est-il alors un cadeau supplémentaire ? «Si ce que dit la presse est vrai, alors oui, techniquement, les voitures de chez Renault seront avantagées par la loi sur le crédit à la consommation. Mais tout le monde aurait pu venir investir ici !» rétorque un membre de Renault. Un cadre d'une entreprise concurrente hausse les épaules : «Ce n'est pas ce qui nous choque le plus. Ce ne sont pas 25 000 Symbol qui vont changer la donne.»