Les barrages sur les axes routiers stratégiques réduisent la fluidité de la circulation. Les habitants de la capitale vivent au rythme d'une circulation routière démentielle. La congestion que connaissent les principaux axes routiers est accentuée par les barrages filtrants. Des files de voitures de plusieurs centaines de mètres se forment en amont de ces barrages réducteurs, pénalisant ainsi les automobilistes. Sur la rocade Sud, deux barrages permanents sont installés à une distance d'à peine 500 mètres l'un de l'autre. Les automobilistes qui empruntent cet important axe routier sont doublement sanctionnés, d'autant plus que ces barrages ne permettent le passage que d'une seule file. Il arrive que les automobilistes mettent plus d'une heure pour franchir les deux barrages. Les automobilistes qui veulent rejoindre les communes de l'est de la capitale à partir de la rocade Sud doivent passer par le barrage filtrant de Souachette. Arrivées à cet endroit, les voitures doivent emprunter une seule voie. Ce qui crée continuellement des embouteillages pouvant atteindre des kilomètres. Après avoir dépassé les dernières barrières métalliques, les automobilistes doivent franchir également une série de ralentisseurs et de dos-d'âne. Sur la RN 24, dans la commune de Bordj El Kiffan, deux barrages ont été installés durablement. Déjà que la circulation routière n'y est guère fluide, ces barrages compliquent encore plus la situation. Le premier barrage se trouve au lieudit l'Artisanat. En arrivant à cet endroit, les automobilistes sont contraints de passer tous par une seule voie. C'est en fait un goulot d'étranglement à partir duquel des files de voitures se forment à longueur de journée. Le deuxième barrage est installé au niveau d'une intersection, au lieudit Qahouet Chergui. Entre le premier barrage et le deuxième, il y a à peine deux kilomètres. Toute cette partie est de la capitale est cernée par les barrages. Avec la construction de nouvelles cités d'habitation réalisées dans le cadre des formules AADL et LPP, le nombre d'habitants est passé du simple au double en quelques années seulement. D'où la nécessité de prendre des mesures pour décongestionner les lieux. De l'avis de plusieurs automobilistes, il serait utile de mettre à contribution les moyens technologiques, dont les caméras de surveillance, et ce, afin de réduire le nombre de barrages. «On ne connaît même pas l'utilité de ces caméras. Si on ne les utilise pas pour la régulation de la circulation routière, à quoi servent-elles donc ?» s'interrogent des usagers de la route. «La plupart des Algériens sont atteints de maladies telles que l'hypertension. D'après un professeur de médecine, 40% de la population est concernée par cette maladie, due essentiellement à la qualité de vie peu reluisante», disent des automobilistes. «En plus de la pollution de l'environnement par les émanations des gaz d'échappement», concluent-ils.