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Merci pour la musique !
Ahmed Serri a été inhumé hier à Sidi Yahia, à Alger
Publié dans El Watan le 17 - 11 - 2015

C'est une foule nombreuse qui a accompagné l'une des légendes du siècle de la musique arabo-andalouse, Sid Ahmed Serri, à son ultime demeure.
Des admirateurs, ses élèves, ses amis, des membres de sa famille, le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, des personnalités comme les anciens ministres Daho Ould Kablia, Abdelaziz Rehabi, ou encore des artistes tels que Samir Toumi, Hamidou, Noureddine Saoudi, ou encore El Ghazi sont venus lui rendre un dernier hommage.
«Sid Ahmed Serri est l'un des piliers de l'art algérien authentique et une grande référence dans la musique algérienne classique en matière de composition, interprétation ou de recherche. L'homme était une école à lui tout seul. Il a beaucoup donné pour le patrimoine algérien.
C'est une grosse perte pour la scène artistique, la culture et pour l'art algérien en général. Sid Ahmed Serri en tant que musicologue et chercheur a déjà formé une relève qui va perpétuer son héritage selon sa démarche musicale.
Sa dernière œuvre montre que l'homme avait une profonde et réelle aptitude dans la recherche dans le patrimoine musical. Et ses travaux pourraient être exploités dans les différents instituts de musique…», déclarera Azeddine Mihoubi, ministre de la Culture.
Samir Toumi, le chanteur et instrumentiste de musique hawzie, saluera son père spirituel : «Sid Ahmed Serri, en cette douloureuse circonstance, est un père filial et spirituel que nous avons perdu.
C'est notre maître à tous. Il nous a élevés alors que nous étions enfants, moi et mon grand frère Rachid qui est très peiné, au sein de l'association El Mossilia. Que Dieu lui accorde sa Miséricorde…». Youcef Ouznadji, le président de l'association «Les Rossignols d'Alger», son élève depuis 1973, témoignera : «Sid Ahmed Serri était un second père pour moi.
J'ai grandi à ses côtés depuis mon enfance jusqu'à hier matin. Il a tout donné pour la culture algérienne qu'il a bien défendue. C'est une grosse perte pour l'Algérie.
On devait préparer un concert pour le mawlid ennabaoui (naissance du Prophète) en décembre prochain. Comme il a été opéré et qu'il était fatigué, je lui ai conseillé de se reposer et de laisser m'occuper de la préparation de cet événement. La veille de son décès, il a demandé à son épouse de me déléguer pour le faire…».
Et à Nacereddine Ben Merabet, interprète de musique arabo-andalouse d'étayer : «Sid Ahmed Serri est l'un des derniers maîtres de la musique arabo-andalouse. C'est un monument. Il est irremplaçable. Dans le genre ‘‘çanaâ'', personne ne peut le remplacer.
C'est impossible ! Il est unique en son genre. Peut-on remplacer Dahmane Benachour ? Inch'allah, on essaiera de représenter sa musique comme il l'a fait avec maestria…».
De son vivant, Sid Ahmed Serri aimait rappeler qu'«il était né avec l'amour de cette musique». Telle une âme «sœur» dans les venelles de sa Casbah natale (le 2 novembre 1926). Ahmed Serri avait des référents et ses références lui ayant ouvert la voie, pour ne pas dire «voix royale» au chapitre très policé de la musique arabo-andalouse.
Comme Hadj M'rizek qui le fascinait, Cheikh Slimane Hannani, le trouvère disparu mais retrouvé, Kaddour Bachtobdji, son repère, Edmond Nathan Yafil, l'incontournable, Mohamed Benteffahi dont il est le digne héritier, Abderrezak Fakhardji, le maître incontesté, Mohamed Ben Ali Sfindja, le précurseur, Bakir Messekdji, l'ultime conservateur des qcid (texte ancien)…
Et puis, El Boudali Safir, cet adjuvent, cette caution à la musique. D'une grande humilité, Sid Ahmed Serri, pour rendre hommage à son maître spirituel, Fakhardji, il s'interrogera : «Est-ce que Sid Ahmed Serri aurait existé sans Fakhardji ?» Abdelkader Bendamèche, musicologue et président du Conseil national des lettres et des arts, soulignera la mémoire de cet illustre maître : «Pour moi, Sid Ahmed Serri est un véritable monument. Je suis fier de l'avoir connu et côtoyé pendant de longues années où j'ai pu prendre beaucoup de choses de lui. Comme sa sagesse, son patrimoine…
Malgré sa disparition, nous avons un lot de consolation. Il a tout enregistré. Il nous a tout légué. Il a tout donné. Et c'était son but depuis toujours. Enregistrer, sauvegarder. Toute sa vie a été ça. Il a été un élève studieux. Il a tout appris. Il est dans la lignée des Sfindja, Bentefahi, des Fakhardji…
Nous sommes fiers de lui pour avoir tout enregistré. Aussi, nous lui disons merci pour tout ce qu'il a fait et pour ce qu'il nous a légué…». Et comme dirait le groupe ABBA : «Thank You For The Music». Merci pour la musique et pour tout Monsieur Sid Ahmed Serri !


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