Réunion du Parlement français à Versailles, dissolution en vue de nombreuses associations, fermeture des mosquées radicales et perquisitions. La France tente de coordonner sa riposte contre l'organisation Etat islamique, même si elle est convaincue que désormais, il lui faudra vivre avec la menace permanente du terrorisme, selon M. Valls. Une minute de silence a été observée, hier à midi pile, dans toute la France pour rendre hommage aux victimes des attentats de vendredi dernier. A Paris, des rassemblements ont eu lieu devant les endroits visés par les terroristes, notamment la salle de spectacle Le Bataclan et dans le restaurant du 11e arrondissement de Paris. Des fleurs ont été déposées devant la porte d'entrée par des anonymes tristes et choqués par les événements meurtriers qui ont frappé la capitale française. Même si la tristesse et l'effroi sont toujours ressentis à Paris, les autorités n'ont pas tardé à annoncer de nouvelles mesures de sécurité pour faire face à toute tentative d'attaque terroriste. Vers la fermeture des mosquées radicalisées Ainsi, le Premier ministre français, Manuel Valls, a appelé à la fermeture de certaines mosquées françaises jugées dangereuses. «Il faut fermer les mosquées et dissoudre les associations qui s'en prennent aux valeurs de la République. Une disposition pour la ‘‘fermeture'' des mosquées radicales sera étudiée prochainement en Conseil des ministres.» Par ailleurs, des associations jugées «dangereuses» ou prônant un islam radical, seront dissoutes. Nombre d'entre elles se trouvent dans des banlieues défavorisées où vivent de nombreux étrangers. En plus de cela, plus d'une centaine de perquisitions ont été opérées par les services français depuis samedi dernier. Elles ont débouché sur une vingtaine d'arrestations de militants islamistes ou proches de réseaux djihadistes et la récupération d'une trentaine d'armes, selon Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur. D'autres pays européens sont menacés Et toujours dans le cadre de l'état d'urgence, le même ministre a déjà prononcé 104 assignations à résidence en deux jours à l'encontre d'individus surveillés par la police française. Cependant, malgré les mesures extrêmes de sécurité prises depuis deux jours, M. Valls a estimé que la «France va vivre longtemps» avec les menaces du terrorisme et doit se préparer à la possibilité de «nouvelles répliques dans les jours ou les semaines qui viennent». «Nous savons qu'il y a des opérations qui se préparaient et qui se préparent encore, pas seulement contre la France, mais aussi contre d'autres pays européens», a ajouté le Premier ministre français. Alors que la peur s'est emparée des Parisiens, l'Elysée a décidé de revoir à la baisse les activités prévues dans le cadre du congrès international pour le climat COP21, qui doit se tenir fin novembre. Les manifestations de la COP21 réduites D'ores et déjà, plusieurs manifestions culturelles, environnementales liées à cet événement planétaire, ont été supprimées. Mais la France n'a enregistré aucun message de la part d'un Président ou d'un chef de gouvernement demandant le report de la COP21. Toutefois, celle-ci va se résumer aux négociations entre les pays participants. Par ailleurs et alors que deux nouveaux terroristes ont été identifiés (l'un d'eux était un migrant syrien), la France tente de coordonner sa réponse au terrorisme et d'unir ses rangs. C'est l'objet de la réunion extraordinaire du Parlement français (Assemblée nationale et Sénat confondus) qui a eu lieu hier au palais de Versailles. Le président français, après avoir rendu hommage aux victimes et loué le sang-froid et la solidarité des Français, a prononcé un discours offensif et a menacé Daech de représailles. La France est passée à l'action, tôt hier, en Syrie, en bombardant de nouveaux fiefs de ce groupe terroriste.