Dans un contexte politique marqué par plusieurs initiatives, la CLTD reste attachée à la «plateforme» issue du premier congrès de l'opposition tenu le 10 juin 2014 à l'hôtel Mazafran de Zéralda. La Coordination pour la transition démocratique (CLTD) qui regroupe des partis politiques et des personnalités nationales reste attachée à la plateforme de Mazafran. «Cette plateforme contient les fondements, les mécanismes et les outils pour un changement graduel et apaisé. Elle représente l'alternative pour une sortie de crise», ont rappelé, hier, les animateurs de la CLTD lors d'une réunion ordinaire organisée au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) pour débattre de la situation politique qui prévaut dans le pays et préparer, par la même, la rencontre de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (ICSO) prévue le 2 décembre et qui devrait fixer la date du deuxième congrès. Ce rappel est dirigé, expliquent les responsables de la CLTD, vers ceux qui spéculent autour de la révision de certains points de la plateforme de Mazafran. «Niet ! La plateforme est scellée. On n'envisage pas de revoir son contenu», ont tranché hier les parties composant la CLTD, déterminés à poursuivre l'action politique commune dans le cadre de cette plateforme dont les faits, expliquent-ils, ont prouvé la crédibilité du diagnostic et des solutions proposées pour répondre à la profonde crise politique et économique qui se profile. Hier, la CLTD a rejeté la proposition du président Bouteflika consistant en la création d'une énième commission de surveillance des élections : «Le pouvoir tourne autour du pot. Il tergiverse sur cette question. Nous ne voulons pas d'une énième commission de contrôle, nous revendiquons une commission indépendante qui prendra en charge les élections du début, à savoir du fichier électoral, jusqu'à la proclamation des résultats.» S'agissant des propositions politiques faites par les uns et les autres pour une sortie de crise, la CLTD ne reconnaît que deux initiatives : celle de l'opposition et celle véhiculée par les relais du pouvoir. «L'opposition est la première et seule force à avoir proposé une initiative pour une transition démocratique. Pour contrecarrer notre action, le pouvoir a actionné ses relais. Pour ce qui est du groupe des 19-4 qui a demandé audience au président de la République, il s'agit là d'une démarche et non d'une initiative», notent les animateurs de la CLTD, qui demandent à chaque parti qui siège au sein de l'ICSO de clarifier sa position par rapport à toutes ces actions. «La position de certains est ambiguë. Ceux qui veulent intégrer notre groupe ne peuvent pas avoir un pied dans l'opposition et un autre avec les partis du pouvoir. Que chacun assume ses responsabilités», lit-on dans le communiqué sanctionnant la rencontre d'hier. Par ailleurs, la CLTD a fustigé le projet de loi de finances 2016, qualifié de «véritable menace pour la paix sociale». «Les prévisions de l'opposition se sont malheureusement avérées quant à la crise économique, sociale et politique dans laquelle patauge le pays.»