L'instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso) se réunira samedi prochain au siège du MSP, pour dresser le bilan de sa première année d'existence et, par la même occasion, tracer la feuille de route de ses activités à venir. Une sorte de "conclave fermé", précisent ses animateurs, qui réunira tous les membres de cette instance. L'Icso est issue des recommandations de la première Conférence nationale pour la transition démocratique, (Mazafran-Zéralda le 10 juin 2014), qui avait réuni des partis politiques, des organisations de la société civile et des personnalités politiques. Les cinq partis formant la Coordination pour les libertés et la transition démocratique, (Cltd), et le Pôle du changement coordonné par l'ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, l'UDS de Karim Tabbou, ou encore le FD de Sid-Ahmed Ghozali et le FC d'Abdelmadjid Menasra, sont autant de formations politiques de l'opposition regroupées dans l'Icso. La réunion de samedi prochain, explique Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, sera l'occasion d'évaluer les activités menées par l'instance une année après sa création. C'est aussi une occasion, ajoute-t-il, pour les membres de l'Icso, de définir une feuille de route "consensuelle" des activités politiques à mener dans l'objectif d'aller vers "une transition démocratique pacifique". Et ce, souhaitent les animateurs de l'Icso, en vue d'éviter au pays de s'enliser dans une crise profonde. La réunion des membres de l'Icso sera aussi l'occasion de préparer un éventuel congrès de l'opposition qui interviendra, probablement, vers la prochaine rentrée sociale. Joint également hier par téléphone, Farouk Tifour du MSP, ne veut pas encore s'avancer sur cette question précise. Selon lui, "tout se décidera à l'occasion de la réunion de samedi prochain". M. Tifour indique que l'objet de cette rencontre est justement "la définition du processus d'activités à mener par l'opposition en vue de provoquer le changement tant souhaité". L'enjeu est d'exercer la pression sur les décideurs qui s'entêtent à s'éterniser au pouvoir au détriment de l'intérêt du pays et du peuple. L'action de l'Icso, comme définie dans son récent appel au peuple algérien, est de permettre à l'Algérie "un avenir fondé sur la construction d'un destin collectif destiné à assurer aux Algériennes et aux Algériens les conditions d'une prospérité partagée dans une Algérie forte, stable et juste". F.A.