Parmi 10 000 élèves qui ont rejoint, cette année, les bancs des écoles de la wilaya de Tindouf, 60% ont bénéficié de la gratuité du manuel scolaire auquel a été consacrée une somme de 700 millions de centimes pour 120 000 exemplaires destinés aux dix niveaux touchés par la réforme du système éducatif. Sur le plan de la solidarité, on apprendra que pour le moment, la prime de 2 000 dinars a été accordée à 5 000 élèves nécessiteux, soit l'équivalent de un milliard de centimes. La wilaya aurait reçu un premier lot de trousseaux scolaires du ministère de la Solidarité et attend la livraison de la deuxième tranche. Le problème des cinq cantines (sur les vingt et une) qui offraient, les années passées, des repas froids, était à l'ordre du jour du conseil communal de cette semaine. En ce qui concerne la santé scolaire, deux unités de dépistage et de soins (UDS) avec chacune un médecin généraliste, un dentiste et trois infirmiers sont opérationnelles et on annonce l'ouverture prochaine d'une troisième unité. Le préparatoire à Tindouf semble faire son petit bonhomme de chemin puisque la direction de l'Education a programmé la création de cinq classes pour cette année. Des classes qui accueilleront les enfants de cinq ans comme le préconise la réforme du système éducatif pour compenser la sixième année tronquée du cycle primaire. Le préparatoire, en effet, est appelé à être généralisé à l'horizon 2008-2010. Par ailleurs, on apprendra que l'APW compte dégager une enveloppe budgétaire plus consistante pour financer les cours de consolidation dispensés, plus particulièrement, aux classes d'examen. « Puisque, dira le président de la commission culturelle de l'APW, cette contribution a donné ses fruits et la wilaya a obtenu d'assez bons résultats l'an passé ». Le grand hic au niveau de la wilaya semble venir de la démobilisation des parents d'élèves. Une démobilisation que toutes les parties en relation avec le secteur de l'éducation ont tenu à dénoncer. Le représentant de la fédération des parents d'élèves a, lui-même, souligné cette défaillance et a lancé un appel pressant à tous les parents pour s'impliquer et participer au renouvellement des APE. « Certaines associations n'ont pas été renouvelées depuis plus de trois ans, annonce-t-il, parce que les parents invités aux réunions ne se manifestent pas ». Cette démission est d'autant plus ressentie au cours de ces premières années de la réforme du système éducatif qui, pour rappel, accorde une place de plus en plus importante aux parents dans la gestion de la scolarité de leurs enfants.