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Artisanat à Oum El Bouaghi : Le tapis des Haracta menacé
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Publié dans El Watan le 10 - 12 - 2015

L'usine de tapisserie a cessé de produire le fameux tapis, après la fermeture de l'unité qui fournissait le fil de laine.
L'artisanat ne peut être voué à la pérennité qu'à force de perpétuation et de progrès, sinon il dépérit et s'atrophie. Tel est le cas du tapis des Haracta qui, faute d'un soutien solide et continu, périclite inexorablement. Que sont devenus alors les anciens artisans de la laine, ces tisserands et tisserandes qui, à longueur d'année, s'adonnaient à la confection des merveilleux tapis, arborant des motifs chatoyants où prédominaient les couleurs orange, vert prairie, rouge pourpre, ocre jaune ?
La pratique n'a plus cours dans les familles connues dans la contrée et qui, contre vents et marées, perpétuaient la tradition jusqu'à ce moment, qui a vu les prix de la laine augmenter et avec eux d'autres charges. Hadj Mahmoud, un octogénaire, nous a confié un jour que le travail de la laine ne tente plus personne.
Les gens préfèrent se rabattre sur les tapis qui sortent des usines plutôt que d'acheter un tapis tissé main. Avec le coût exorbitant de la matière première, un tapis tissé par les artisanes revient excessivement cher, même trop cher pour les modestes acheteurs. Un tapis de trois mètres sur deux peut atteindre les 100 000 DA. Hadj Mahmoud était le «reggame» attitré des tisserandes. C'est lui qui se chargeait de donner des instructions pour reproduire les motifs propres aux traditions des Haracta, ces mêmes motifs qu'on retrouve tatoués sur les fronts des grands-mères d'autrefois.
Durant les années 1970 et 1980, les édiles de la ville de Aïn Beïda ont présidé à l'ouverture d'une manufacture de tapis. Certes, les produits fabriqués ne constituent pas un label de qualité, mais les responsables de la ville entendaient surtout perpétuer une pratique qui risquait de disparaître à jamais. En parallèle activait une unité qui produisait le fil de laine.
Mais la Société nationale de l'artisanat traditionnel (SNAT) a fermé ses portes pour les raisons qu'on connaît et du coup l'usine de tapisserie n'a plus de fournitures pour produire le fameux tapis des Haracta. Elle aussi a fini par fermer ses portes, libérant la vingtaine de tisserandes qui y activaient. Faut-il laisser un tel patrimoine, lequel constitue immanquablement un pan de l'histoire de la région, dépérir tandis que les moyens de le préserver sont à la portée des anciens artisans et artisanes ?
Le dernier programme de développement des Hauts- Plateaux, lancé en 2006, entend réhabiliter l'artisanat de la région grâce à l'ouverture d'un centre des savoir-faire locaux à Meskiana et d'une maison de l'artisanat à Aïn Beïda. Deux autres maisons sont en construction, l'une à Oum El Bouaghi et l'autre à Aïn M'lila. Le centre des savoir-faire locaux de la ville de Meskiana, qui a le premier ouvert ses portes aux jeunes artisans, surtout des jeunes filles, a pour objectif principal le maintien de la tradition, notamment en encourageant les apprenties à acquérir les techniques propres au travail de la laine. Une dame a eu la charge d'encadrer les jeunes tisserandes.
Il reste que la maison de l'artisanat de Aïn Beida, qui était le pôle incontesté en la matière, tarde à ouvrir ses portes. Par ailleurs, même la sparterie n'a plus cours dans la région. C'est un métier qui consiste à tresser avec des touffes d'alfa des couffins, des bissacs, des cordes, des tapis, bref, différents objets à usage domestique. La sparterie, aussi a connu une disparition tragique.


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