L'élaboration d'une politique nationale permettant la gestion des flux migratoires a, selon l'APS, été recommandée, hier à Alger, par le Centre de recherches en économie appliquée pour le développement (Créad), selon lequel le taux de déperdition des compétences en Algérie s'établit à 17%. «Nous avons préconisé d'élaborer une politique nationale migratoire dans le but de définir le profil migratoire algérien et gérer les flux migratoires à partir et vers le pays», selon la même source qui cite le directeur du Cread, Mohamed Saïb Musette lors d'un atelier technique sur le thème «Pour une politique migratoire nationale». M. Musette a indiqué que le centre a réalisé une étude intitulée «De la fuite des cerveaux à la mobilité des compétences : une vision du Maghreb», dont les résultats ont souligné la nécessité de mettre en place une politique nationale de gestion des flux migratoires. Selon M. Musette, le taux de déperdition des compétences en Algérie (17%) touche notamment les médecins spécialistes (cardiologues, anesthésistes et psychiatres) ainsi que les ingénieurs qui tentent l'aventure de s'installer dans des pays d'Europe, d'Amérique et du Golfe arabe. La comparaison des résultats avec des études similaires réalisées au Maroc et en Tunisie a fait ressortir que la fuite des compétences est due à «la dévalorisation du diplôme dans les pays d'origine, où les cadres sont sous-rémunérés». L'étude a préconisé ainsi la nécessité de passer de la notion de «fuite» à celle de «mobilité» et de «circulation» des compétences, lesquelles pourraient servir leur pays d'origine.