L'annonce de la naissance de la Plateforme sur la migration en Algérie (PMA) a été faite à la veille de la célébration, le 18 décembre, de la Journée internationale des migrants. Une Plateforme sur la migration en Algérie vient de voir le jour. Un collectif d'associations et de personnes-ressources est à l'origine de cette création qui vise à constituer «un espace d'échange, de réflexion et d'action autour de la question migratoire, et se donne pour mission d'agir en faveur de l'accès aux droits des migrants en Algérie». L'annonce de la naissance de la PMA a été faite à la veille de la célébration, le 18 décembre, de la Journée internationale des migrants. Dans un communiqué rendu public hier, le collectif composant la PMA note que «l'Algérie est non seulement un pays de départ, mais également de transit et de destination pour des milliers de personnes en situation de migration». Et d'ajouter que ces migrants, indépendamment de leur statut et de leur sexe, «sont confrontés à des problèmes d'accès aux droits engendrant des vulnérabilités multiples et portant atteinte à leur dignité, nonobstant les engagements internationaux pris par l'Algérie». Tout en soulignant que des avancées sont enregistrées, notamment, en matière d'accès aux soins et de scolarisation dans les écoles publiques (sur autorisation de la tutelle) d'enfants migrants de parents en situation irrégulière, la PMA précise toutefois que «des améliorations doivent avoir lieu sur de nombreux aspects liés aux droits et à la vie quotidienne des migrants au sein de la société algérienne». La PMA cite en particulier les aspects de la protection juridique des victimes, la lutte contre les discriminations, la protection contre l'emploi précaire et l'exploitation, ou encore la mise en place d'une loi nationale sur l'asile. Le communiqué de la PMA note d'ailleurs que «les événements tragiques survenus à Oran (violences à l'encontre des femmes migrantes) et à Ouargla (incendie ayant coûté la vie à 18 migrants) nous rappellent la nécessité d'engager des efforts et des actions concrètes en faveur de l'accès des migrants à leurs droits». La PMA compte en son sein les associations de lutte contre le sida, Caritas Algérie, le Centre de documentation des droits de l'homme, les collectifs de migrants à Oran et Tamanrasset, le Comité italien pour les réfugiés, l'association Femmes algériennes revendiquant leurs droits, l'association Green Tea de Tamanrasset, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, Médecins du monde, Réseau algérien de défense des droits de l'homme, Rassemblement Action Jeunesse, réseau Nada et santé Sidi El Houari.