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L'inlassable militant
Brahim Chergui n'est plus
Publié dans El Watan le 10 - 01 - 2016

Brahim est parti, jeudi à l'aube, le cœur léger et l'âme en paix. Il avait 94 ans. Toute une vie consacrée aux luttes et à la militance entamées à l'âge de l'adolescence à Biskra.
Dans l'ouvrage Au Cœur de la Bataille d'Alger, coécrit par votre serviteur et le regretté Benmohamed
Mouloud (Ed. Dahlab), il m'avait confié que son «éveil au nationalisme», il le doit beaucoup à trois de ses instituteurs de l'école
«indigène» de Biskra, où sa famille s'était installée au milieu des années 1920.
Né en 1922 à Aïn El Khadra, village situé entre M'sila et Barika, Brahim est issu d'une famille d'agriculteurs.
A 16 ans, Chergui est membre du mouvement des Scouts musulmans algériens.
En 1946, il est désigné chef de l'organisation pour l'arrondissement de Batna du PPA. Du PPA/MTLD à l'OS, puis au FLN, il est responsable politique de l'organisation de la Zone autonome d'Alger.
Il est sous la coupe des membres du CCE. Il a été arrêté par les Bérets rouges du 3e RPC à la rue des Tanneurs à Alger, le 24 février 1957. Il a subi toutes sortes de tortures à la Scala où il a retrouvé son ami et compagnon de lutte Larbi Ben M'hidi, dont la cellule était attenante à la sienne.
Transféré à la villa Susini, puis à Blida, il est retourné à la funeste villa sur commission rogatoire et placé sous mandat de dépôt à Serkadji le 13 avril 1957. Il a été jugé le 24 juillet 1957 devant le tribunal permanent des forces armées à Alger.
A l'indépendance, Brahim prend sa retraite politique.
A son enterrement, jeudi au cimetière de Garidi, il y avait grand-monde, notamment ses compagnons de lutte, dont le doyen, Sid Ali Abdelhamid, qui se trouve être aussi l'un des intimes du défunt.
Malgré son handicap, Sid Ali a tenu à être de la cérémonie. «C'est la moindre des choses, Brahim était à l'image de ceux qu'il a côtoyés. De grandes figures de la Révolution.
C'est pourquoi je considère que c'est une grande perte pour l'Algérie à laquelle il a tout donné». Ben Khedda n'avait pas dit autre chose, il y a quelques années, en mettant en exergue la loyauté et l'engagement de Si Brahim.
Pour Zahir Ihadaden, «Chergui était bien informé en matière d'armement en provenance du Maroc, de refuges, de boîtes aux lettres, de militants à la tête des trois régions politiques. C'était un dirigeant au sens plein du terme». Ses autres amis présents à l'enterrement n'ont pas tari d'éloges sur le défunt «qui était un homme superactif», comme le souligne le moudjahid Sadek Keramane, «in
transigeant mais juste». Pour Hachem Malek, «un militant engagé jusqu'au bout».
Pour le moudjahid Mourad Benabbou, ou la confidence d'un de ses lieutenants à Alger, Baha Abderrahmane, pour qui «Chergui était dur mais juste».
La moudjahida Djamila Bouhired était émue aux larmes. Dans sa retraite politique, Chergui a été l'objet de calomnies de la part de certains contempteurs haineux.
Chergui a su surmonter cette tempête et l'histoire lui a donné raison, car la vérité a fini par éclater. Le vieux proverbe algérien ne dit-il pas : «Ne reste dans l'oued que les galets.» Chergui avait l'habitude de nous faire l'honneur de nous rendre visite, parfois en compagnie de sa sœur de lutte, Djamila Bouhired, au siège d'El Watan (photo), dont il était un fidèle lecteur. A sa famille nos condoléances émues et notre compassion. Puisse-t-elle surmonter cette douloureuse épreuve qui nous a tous touchés…


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