La nomenclature des spécialités des candidats concernés par ce concours sera élargie, «plus qu'en 2015, où le ministère a élargi l'accès à 18 autres diplômes, en comparaison avec les éditions précédentes du concours de recrutement», précise la ministre. Le concours de recrutement des enseignants pour l'année scolaire 2016-2017 sera organisé en février prochain, a annoncé la ministre de l'Education nationale, invitée hier de la Chaîne 1 de la Radio nationale. Cependant, explique Mme Benghebrit, le nombre de postes à pourvoir n'est pas encore défini : «Nous serons fixés à l'issue de toutes les réunions régionales prévues à cet effet. Car, il faut savoir que le nombre de postes est en rapport avec les départs à la retraite et les nouveaux postes budgétaires qui vont être créés.» L'invitée de la Chaîne I indique que les départs à la retraite représentent, dans 90% des cas, des demandes de départ anticipé, contre 10% de départs à l'âge légal. La nomenclature des spécialités des candidats concernés par ce concours sera élargie, «plus qu'en 2015, où le ministère a élargi l'accès à 18 autres diplômes, en comparaison avec les éditions précédentes du concours de recrutement», précise la ministre. La nouveauté réside, selon Mme Benghebrit, dans le fait qu'une attention particulière sera donnée à la compétence des candidats retenus. «Nous avons remarqué que pour le palier du primaire, les recrues étaient pour la majorité issues des filières littéraires, ce qui était une aberration du moment que l'enseignant du primaire est appelé à enseigner également les mathématiques, les sciences, la technologie...», souligne la ministre, précisant que les critères de sélection ne se baseront pas uniquement sur l'ancienneté du diplôme, mais beaucoup plus sur la compétence du candidat. Le concours se fera sur la base d'épreuves écrites. Concernant le concours de recrutement des intendants, Mme Benghebrit affirme que les résultats seront connus dans 10 jours : «Plus de 165 000 candidats ont participé au concours, ce qui a nécessité des moyens énormes pour les corrections, qui tirent à leur fin.» La ministre révèle par ailleurs que les cas des enseignants contractuels n'ayant pas encore perçu leurs droits sont dus au contournement de certaines procédures de recrutement par les responsables locaux. «Le règlement de ce problème est en cours. La solution a nécessité des dérogations pour pouvoir placer ces cas dans un cadre légal», rassure-t-elle. Concernant la réunion prévue aujourd'hui sur la gestion des œuvres sociales, Mme Benghebrit indique qu'il s'agit d'une consultation avec tous les syndicats du secteur autour des dysfonctionnements relevés après la première expérience de gestion effectuée dans le cadre de la commission nationale élue en 2012. «Il s'agit d'aboutir à une concertation sur un avant- projet d'arrêté pour définir les prérogatives de chaque partie intervenant dans la gestion», détaille la ministre. Et de préciser qu'un groupe de travail se penche sur cette question depuis un mois, pour mettre en place les mécanismes afin d'assurer une gestion transparente de l'argent des travailleurs du secteur. Il faut savoir que les dysfonctionnements relevés sont engendrés par le chevauchement des prérogatives de l'ordonnateur installé par l'administration et celles des membres de la commission élue. Quant à l'enseignement de tamazight, Nouria Benghebrit se félicite de la constitutionnalisation de cette langue et promet de continuer à travailler pour sa promotion. «Nous espérons généraliser l'enseignement de tamazight dans tous les établissements du pays», déclare l'invitée de la radio, rappelant qu'en 2015, tamazight était enseigné dans 22 wilayas. «Le débat est ouvert. Nous voulons un consensus. Nous n'avons pas de position pour favoriser une partie précise», soutient Mme Benghebrit, révélant que le fonds des œuvres sociales s'élève à 9 milliards de dinars. Concernant l'argent détourné des œuvres sociales, la ministre assure que «la justice sera saisie pour confondre les auteurs des défaillances, selon les textes réglementaires en vigueur».