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«Le schéma actuel de financement des infrastructures n'est pas soutenable»
Khaled Menna. Maître de recherche au Cread
Publié dans El Watan le 23 - 01 - 2016

Le Conseil des ministres vient d'avaliser le projet de réalisation d'un grand port en eau profonde dans la commune d'El Hamdania, à l'est de Cherchell. Quels facteurs ont, selon vous, déterminé cette décision qui a longtemps été reportée ?
C'est la crise ! Le processus des réformes initié depuis 1988 n'a pas encore abouti pour de multiples raisons. Les tentatives d'asseoir l'économie algérienne sur des bases de libre concurrence, de liberté d'accès au marché et de liberté d'entreprendre ont toutes échoué.
On peut citer plusieurs raisons, mais le résultat est là. Une économie qui tente d'ériger des règles de l'économie de marché, mais qui n'arrive pas à se débarrasser de l'héritage de la période socialiste et du comportement rentier des agents économiques.
Bien que les autorités algériennes aient toujours considéré que les ports font partie du domaine stratégique de l'Etat, la réalisation du projet se fera dans un cadre inédit, celui de partenariat selon la règle des 51/49 entre des entreprises nationales publiques et privées et un partenaire étranger. Pourquoi ce revirement ?
Le schéma actuel de financement des infrastructures sur des fonds publics n'est pas soutenable. Par définition, le partenariat public-privé (PPP) est une modalité à la disposition de l'autorité publique de production d'équipements et/ou services propres à concourir à la réalisation du service public qui se distingue du marché public classique par le transfert de la maîtrise d'ouvrage de l'équipement et/ou de l'exploitation du service.
Dans ce cadre, l'autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer la production de l'équipement et/ou du service. Le cas échéant, le prestataire privé peut aussi avoir la charge des tâches de conception, d'entretien et d'exploitation.
Le partenaire privé reçoit en contrepartie des différentes missions qui lui sont confiées le droit de percevoir une redevance auprès des utilisateurs de l'équipement ou du service, et/ou des concours publics de la part de l'autorité publique responsable du service public.
A un moment, il faut changer, réformer ou même tout renouveler. Peut-être que c'est le moment. Je m'explique. Les économies rentières, à l'instar de l'économie algérienne, sont souvent caractérisées par un Etat omniprésent dans la sphère économique vu la capacité de l'Etat à financer des activités économiques qui peuvent être prises en charge par le secteur privé.
En période de crise, comme nous la vivons maintenant, les termes d'ouverture, de réformes et de rationalisation apparaissent de nouveau. Et tant mieux si cela peut aider à changer les mentalités et revenir à la réalité économique.
Disposons-nous au niveau local de compétences privées capables notamment d'investir dans le domaine portuaire ?
Le secteur privé était longtemps confiné dans des secteurs qui ne demandent pas beaucoup de technologie ou de lourds financements. Il faut juste jeter un coup d'œil sur les statistiques de la structure du secteur privé pour savoir que 90% des entreprises (privées) sont des entreprises de taille modeste pour ne pas dire réduite (entre 1 et 9 salariés).
Même si nous nous ne disposons pas de ce genre d'entreprises au niveau local, il faut les chercher ailleurs. On ne doit pas avoir peur du privé, qu'il soit national ou étranger. Le plus important, c'est d'avoir un Etat fort. Cela veut dire un Etat régulateur qui peut intervenir en période de crise ou lors des défaillances du marché.
Ne peut-on pas aussi considérer cela comme une réponse favorable des autorités à l'appel du privé national pour l'ouverture de l'ensemble des secteurs économiques ?
Le secteur privé est un agent économique parmi d'autres ; en plus, c'est un agent national. Pourquoi avoir peur du privé ? Même le projet de constitution présenté récemment ne fait pas de distinction entre entreprise publique ou entreeprise privée. La crise économique actuelle doit nous pousser à plus de rigueur et d'efficacité. Mobiliser les ressources nationales disponibles doit être le fer de lance du gouvernement.
Au final, la crise ne va-t-elle pas obliger l'Etat ou du moins le gouvernement à davantage de désengagement de la sphère économique pour trouver de nouvelles alternatives au financement par le budget ?
Si on s'inscrit dans une option économique d'ouverture et de logique de marché, cela va de soi. Un Etat fort, non par sa présence dans la sphère économique, mais par sa capacité de réguler, par ses institutions fortes, par un système de formation et de recherche qui permet d'innover et de concrétiser les idées innovantes.
Le schéma actuel est très coûteux pour la collectivité nationale. Il faut que les mots comme rationalité, efficacité, efficience ne soient pas uniquement de slogans, mais des pratiques quotidiennes auxquelles tout le monde doit y souscrire.


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