Achaque fois que vous l'abordez pour un brin de causette, il trouve la parade de vous répondre par un vers poétique à la consonance bien rimée. C'est «ma propre façon de joindre l'utile à l'agréable et de débrider l'atmosphère», nous répond-il. La poésie est sa seconde nature après les bancs de l'Administration nationale qu'il a quittés prématurément. Diplômé de l'ENA (Ecole nationale de l'Administration), ce dernier troqua ses connaissances approfondies des rouages de l'administration algérienne pour se consacrer à la poésie. Domaine dans lequel il a donné libre court à son inspiration débordante. Hafersasse, qui n'est autre que le neveu maternel de Kateb Yacine, dira que ce parent «restera éternellement le monument de la poésie et de la littérature algériennes. J'adore énormément ses textes et ses écrits. Nedjma est la déesse de l'Algérie». Il se distingua surtout par un prix suite à ses poésies intitulées Le prix Nobel de l'amour, imprimé en France. A également eu un écho favorable, le premier livre paru à Constantine en 1990 et qui n'est autre que Les Fleurs empoisonnées. Il faut aussi retenir que cet ouvrage existe en édition électronique. Folie d'amour, paru en 2015, existe de même sous forme d'édition électronique. J'ai également dédié à mon enseignant, Salah Mars, un ouvragé de poésie qui porte le titre de «Un enseignant d'exception». «Mars était, le moins qu'on puisse dire, l'ange de l'éducation dans le lexique, la grammaire et la bonne présentation». «Le vieux baudet» était sa meilleure récitation enseignée aux élèves. Avec sa mine toujours débonnaire Hafersasse poursuit : Mars me disait que «tu seras un journaliste ou un homme de lettres célèbre et tu seras fier de lire tes écrits». À l'actif aussi de ce prolifique auteur de recueils de poésies, la publication de «My best memory is my best story» et (en langue arabe) «Amour après reconnaissance et divorce avant la nuit de noces», édité en 2010. Hafersasse, ex-cadre de l'ENA de la 22e promotion (1989), a occupé des responsabilités au sein de l'administration. En plus des ses hautes compétences, il est «gentil, tolérant, accepte et demande toujours pardon». «J'offre mes recueils de poésie avec courtoisie et gratuitement», note-t-il avec un sourire radieux dont il ne se départit point. Et de conclure : «Je n'aime pas voir les gens mentir et les enfants souffrir, comme j'aime voir les malades guérir, les paralysés courir et, surtout, j'aime voir l'Algérie fleurir.»