Le wali de Souk Ahras a mis fin, avant-hier, aux fonctions de Lakhdar Rezzeg, président de l'APC de Mechroha, poursuivi en justice pour divers délits. Dans un communiqué rendu public, hier, par les services de la wilaya, un autre élu, en l'occurrence Larbi Araar, a été placé à la tête de ladite commune en remplacement du maire déchu par voie de justice. Il est utile de rappeler que la commune de Mechroha a connu un blocage de plus d'une année, suivi d'un transfert des prérogatives de l'édile de la municipalité vers le représentant local de l'administration. Son successeur aura comme défis à relever des divergences de fond entre chapelles partisanes, un cumul de plusieurs mois d'attente d'une population devenue, par la force des choses, incrédule et moins docile, des problèmes multiples et une foultitude de contraintes liées aux groupes de pression qui sévissent par entrepreneurs interposés. Faudrait-il inscrire cette démarche dans le cadre d'un processus d'assainissement et de confortement des assises ? Fort probable. Faudrait-il attendre que le pouvoir politique local atteigne le circuit judiciaire pour que ce dernier puisse traiter au même titre et livrer au même sort le maire qui traine plus de trente plaintes dont six affaires de «faux et usage de faux» et «négligence ayant entrainé mort d'homme», toutes classées ou endossées à des boucs émissaires ?