Une source proche des services communaux a récemment fait état de l'apparition d'au moins 200 nouvelles baraques dans les quartiers de la périphérie, à savoir : les cités Ibn Rochd, Ain-Ouaâd-Allah, Diar Ezzerga. En milieu forestier notamment aux alentours du cimetière des martyrs, on en compte une bonne vingtaine de logements de fortune, apparus comme par enchantement depuis seulement un mois. Au POS 10, des constructeurs illicites qui aux noms fort révélateurs ont ramené leurs proches pour procéder à une extension de l'espace déjà squatté. Ammar, un chef de chantier d'une entreprise privée chargée d'y réaliser 50 unités de logements, s'insurge contre cet état de fait et déclare à El Watan ceci : «Ils sont en train d'abord de nous priver de réaliser le projet dans les délais impartis et compliquent davantage la situation par l'arrivée d'autres constructeurs (…) voyez vous-même ce qu'ils sont en train de faire». Au lieu d'une baraque, l'ainé de la famille qui a eu vent d'une opération de relogement, essaye vaille que vaille de doubler la mise et au lieu d'un logement il table sur trois, nous a soufflé notre interlocuteur. Ils se montrent aussi menaçant à l'égard de ladite entreprise qui les considèrent comme un voisin encombrant. «A chaque fois que nous tentons d'améliorer la cadence des travaux, les habitants de ces baraques se montrent agressifs et nous menacent de représailles», a renchéri son voisin, un promoteur de la même zone. A Djenene Teffeh et à Berrel Salah, 20 espaces verts, des trottoirs et des rues ont été squattés ces trois dernières semaines par des récalcitrants qui jouissent de plusieurs complicités. Les cas de retour sont, toutefois, insignifiants du côté de la cité Baoulou II où le passage des poclains et autres rétrochargeurs, accompagnés des renforts de la police, ont produit les effets escomptés. Idem pour l'epace vert et l'aire de jeux de l'intersection-pont de la cité Ibn-Rochd, naguère, occupés illégalement par un aventurier, et récupérés récemment dans les mêmes circonstances. Dans un bilan mensuel, les services de sécurité ont déclaré avoir traité 61 affaires liées au non respect des normes urbanistiques dont 25 affaires ayant trait à la réalisation d'une construction sans permis de construire.