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Adlane Samet nous raconte la vie, la haine, l'amour
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Publié dans El Watan le 19 - 02 - 2016

Humaines, animales ou monstrueuses, les toiles de Adlane Samet permettent une approche particulière du dessin. Vous avez jusqu'au 13 mars pour déambuler dans l'Espace d'art contemporain d'El Achour (Alger) et apprécier cette exposition hors norme.
«Je ne m'impose pas de règles précises, je suis dans l'instinctif», affirme l'artiste Adlane Samet, qui développe dans sa nouvelle exposition «Regard's» une œuvre entre le primitif et l'intelligent centrée sur le dessin. «Tout se passe par l'imaginaire. Je visualise dans ma tête ce que j'aimerais accoucher sur une toile, mais ça reste incomplet, déstructuré. Puis, je construis autour du premier objet qui a traversé mon esprit pour le sublimer au fur et à mesure.»
Les toiles de Samet sont profondément parlantes, la forme, les couleurs, les personnages ou encore les histoires qui s'en détachent. Ses œuvres sont bruyantes par leur inquiétante beauté. En visitant l'exposition, on se sent pousser, à plusieurs reprises, vers des toiles plus flamboyantes que d'autres, parfois c'est le sourire ou la grimace d'une créature qui nous interpelle, nous effraie ! «Dans une toile, on pourrait en trouver plusieurs. Tout dépend de l'œil du visiteur et de ses attentes», avoue l'artiste.
Adlane Samet métamorphose la toile en un micro univers composé de ces silhouettes, tantôt humaines, tantôt monstrueuses. Il déforme l'homme et lui donne des pouvoirs. Il ajoute des accessoires hybrides, presque vivants, pour illustrer un goût, une odeur, une émotion. L'artiste se dit inspiré par les éléments ; la terre, l'eau, les montages et tout ce qui l'entoure. «Je pense que le monde dans lequel on vit actuellement est malade.
Ce monde influence mon univers pictural. Il est évident que les personnages qui y figurent sont gravement atteints, car ils sont entre l'animal et l'humain. Ils sont dans une douleur, pas seulement personnelle, mais une douleur commune, ce sont des personnes comme nous tous, qui vivent, qui respirent et qui ressentent.» Né en 1989 à El Harrach, Adlane Samet a fait ses études à l'Ecole des beaux-arts d'Alger où il obtient en 2014 un diplôme d'études supérieures artistiques (DESA) en peinture.
Vision
L'année 2012 marquera le début de son aventure en tant qu'artiste exposant notamment avec une galerie à Paris, qui fait les salons d'art contemporain partout en France et à l'étranger (Bruxelles, Amsterdam, Madrid, etc.) et aussi en Algérie avec des expositions collectives : TNA galerie, la villa Abdeltif, Dar El Kenz, l'Espace d'art contemporain d'El Achour. «Regard's» est sa deuxième exposition individuelle, la première était à Oran en 2013 intitulée «Moi, ma force, mes blessures».
«Je suis installé en Algérie, mon atelier se trouve à 200 m de chez moi, je suis né ici et j'ai grandi ici. Pour 2016, je compte aller finir mes études à l'étranger et continuer à peindre.» Dessiner, pour Samet, est une incessante narration, entre l'attraction et la répulsion. «Dans chaque exposition, l'artiste propose une problématique au public et se pose des questionnements sur son périple artistique.
L'artiste est une personne qui dénonce une réalité vécue de son histoire et celle des autres. Je propose donc une vision qui me perturbe avant qu'elle perturbe le public», explique-t-il. «Cette vision que je propose nous amène à nous questionner, à interroger notre regard sur des préoccupations actuelles, sur ce fait, celui qui ne trouve pas une réponse et il est tout de suite perturbé, effrayé, cela ne m'étonne pas.» Et de confier «Je propose ma vision, mon monde, et après au public de faire sa propre lecture. On peut aimer ou pas, mais le but étant de susciter une réflexion.»
Par ailleurs, Adlane Samet préserve la part d'humanité de ses créatures, il se résigne finalement à leur laisser une chance de se récréer dans le regard du visiteur. Tout en gardant le rythme de ses histoires dans une sorte de bocal de formol, en attendant de meilleurs jours. «Je vous raconte la vie, la mort, la haine et l'amour à travers des scènes que nous avons tous vécues, ou que nous allons vivre un jour», conclut-il.


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