Arezki Chenane, enseignant à l'université de Tizi Ouzou, a essayé de mettre en relief, entre autres, l'étude des formes de coordinations comme outil de reconfiguration du territoire algérien. «Réflexion sur les alliances stratégiques intercommunales et les reconfigurations territoriales dans l'optique du développement durable local en Algérie», tel est le thème développé par Arezki Chenane, la semaine dernière, lors de sa soutenance de thèse de doctorat en sciences économiques. Ce jeune enseignant à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a essayé de mettre en relief, dans son travail de recherche, entre autres l'étude des formes de coordinations territoriales comme outil de reconfiguration du territoire algérien. «Pour faire face aux insuffisances des différents découpages territoriaux qui se sont succédé depuis l'indépendance du pays, les alliances stratégiques entre les communes sont en mesure d'apporter les correctifs nécessaires. Elles représentent une réelle opportunité souple et efficace de reconfiguration du territoire national, et, par voie de conséquence, un moyen pour relancer le développement durable local», a expliqué M. Chenane devant un jury présidé par Djamal Si Mohammed, professeur à l'université de Tizi Ouzou. «Les communes sont confrontées à la nécessité de se métamorphoser afin de sauvegarder ou développer leurs avantages concurrentiels. C'est ainsi que dans quasiment tous les pays du monde, nous assistons régulièrement à des réformes territoriales visant à adapter la taille des collectivités au nouveau contexte concurrentiel», a-t-il ajouté. «Les alliances stratégiques intercommunales offrent aux communes la possibilité d'élargir leurs perspectives de développement local, tout en sauvegardant leurs identités territoriales. A l'opposé, les découpages territoriaux supportent des coûts économiques, sociaux et culturels élevés. Souvent, ils remettent en cause les identités territoriales, freinent les dynamiques de développement engagées, installent des rigidités et affaiblissent les perspectives de coopération et de mise en œuvre de nouvelles ressources intercommunales», a-t-il également souligné. «L'enquête a confirmé que les acteurs du développement local en Algérie sont favorables à la mise en œuvre des alliances stratégiques intercommunales, comme un moyen de reconfiguration des territoires. Ces alliances sont en mesure de remédier aux insuffisances du découpage actuel. La mise en œuvre de ces alliances stratégiques par le biais de l'intercommunalité est néanmoins contrainte par le manque d'incitations juridiques, financières, institutionnelles et la faiblesse de la culture de coopération entre les communes algériennes», a conclu le même enseignant qui assure actuellement le poste de vice-doyen chargé à la pédagogie au niveau de la faculté des sciences économiques et de gestion de Tizi Ouzou. Il a, entre autres, suggéré de revoir le découpage territorial en Algérie et en particulier le découpage communal.