Le FFS a fait état, dans un communiqué rendu public hier, de son inquiétude devant la multiplication des condamnations des militants des droits de l'homme. Le plus vieux parti de l'opposition parle d'«une recrudescence alarmante des condamnations et des pressions exercées contre les militants associatifs et des droits de l'homme». «La condamnation à des peines de prison ferme et les poursuites judiciaires engagées contre des membres du Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC) dans plusieurs wilayas du pays (Tamanrasset, Batna, Oum El Bouagui, Tébessa, Ouargla, Laghouat…), pour avoir exercé leur droit constitutionnel de manifester pacifiquement, le verdict de la justice contre le secrétaire général de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) et la cabale judiciaire dont est victime maître Noureddine Ahmine démontrent que l'exercice effectif des libertés n'est toujours pas acquis», souligne Mohamed Nebbou, premier secrétaire, qui considère ainsi que «l'indépendance de la justice et l'Etat de droit ne sont toujours pas à l'ordre du jour». Ce parti politique, qui œuvre pour un consensus national sur un plan de sortie de crise, estime que «cette attitude des pouvoirs publics confirme que la judiciarisation des problèmes politiques est devenue la règle dans la gestion des conflits sociaux». Autrement dit, le respect des droits de l'homme n'est toujours qu'un slogan. Le FFS a ainsi exprimé sa «solidarité entière envers ces militants associatifs et défenseurs des droits de l'homme». Le plus vieux parti de l'opposition exige «la libération inconditionnelle et immédiate des militants incarcérés et de cesser toute forme de pression envers celles et ceux qui luttent pacifiquement pour faire entendre leur voix et obtenir leurs droits». Pour lui, l'injustice et l'arbitraire, surtout dans le contexte actuel, «peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la stabilité du pays et risquent de mener à l'irréparable».