Le conflit opposant l' APC d'Amizour à l'unité d'extrusion de profilé aluminium, Alexo, vient de connaître un nouveau rebondissement qui engage l'usine sur la voie de la fermeture. C'est ce qui est signifié dans une note de service datant du 2 octobre, dont nous détenons une copie, qui annonce la mise en congé forcé de la majorité des travailleurs à partir de mercredi 4 octobre passé. Ce qui confirme l'usine dans sa situation de stand-by. La décision est prise suite à l'impossibilité d'alimenter l'unité de production en gaz de ville, matière indispensable pour sa mise en marche, du fait de l'opposition affichée à plusieurs reprises et sur le terrain même par les élus municipaux et des représentants d'association. La dernière remonte, pour rappel, au 28 août dernier lorsque, munis d'une décision de justice et confortés par la réquisition de la force publique, les responsables d'Alexo ont tenté vainement de rétablir la conduite de gaz que les engins de I'APC avaient démontée quelques jours plus tôt au motif d'absence d'autorisation et surtout de permis de construire. La persistance de cet écueil avait même amené le PDG d'Alexo à vouloir faire tourner son usine à l'aide du gaz propane (voir enquête publiée dans El Watan du 10 septembre 2006). « Au regard de la situation de blocage qui prévaut au sein de l'unité, je vous informe d'une mise en congé de tous les membres du personnel figurant dans la liste qui m'a été communiquée par le chef de projet d'Amizour », est-il écrit dans la note de service, destinée au personnel de l'unité. Lequel effectif est averti de la possibilité de résiliation des contrats de travail « en cas d'absence de solution pour raccordement en gaz naturel ». Comme conséquence de ce qui est considéré comme « un cas de force majeure, l'entreprise sera alors fermée », prévient-on encore dans la même note. La direction d'Alexo fait-elle ainsi marche arrière ?