Les réserves de change de l'Algérie ont atteint 70,28 milliards de dollars au 31 août 2006, a indiqué, hier à la radio, le président de la commission des finances et du budget à l'APN, Benalia Belahouadjeb. Citant des chiffres officiels de la Banque d'Algérie, M. Belahouadjeb a expliqué que ces réserves ont été « portées par une conjoncture pétrolière particulièrement favorable ». Elles ont ainsi grimpé de 4 milliards de dollars environ depuis fin mai 2006 où elles s'établissaient à un peu plus de 66 milliards de dollars. A la fin de l'année 2005, elles s'élevaient à 56,18 milliards de dollars et représentent aujourd'hui environ 3,5 années d'importations, au rythme actuel. Selon le même responsable, la hausse des réserves s'est traduite également par « un accroissement du montant du Fonds de régulation des recettes (FRR) à 2700 milliards de dinars ou environ 30 milliards de dollars, contre 1923 milliards de dinars à la fin de l'année écoulée ». Par ailleurs, M. Belahouadjeb a indiqué que le but affiché par la loi de finances 2007 est d'« améliorer les conditions de vie des citoyens et la prise en charge des besoins en éducation et en formation ainsi que la levée des contraintes en matière de ressources en eau ». Il précisera également que le projet de loi de finances a introduit une nouveauté sur le plan fiscal avec la création d'une taxe forfaitaire unique au profit des commerçants et des artisans. Cette taxe sera regroupée en un seul impôt, la TVA et la TAP. Pour lui, il s'agit d'une mesure devant encourager l'investissement et réduire les charges en faveur des opérateurs économiques. Le président de la commission des finances et du budget a fait savoir son opposition au relèvement de la taxe d'habitation pour 2007. Le président de la commission a révélé, par ailleurs, que le niveau des dépenses de fonctionnement, dans le projet de loi de finances 2007, a atteint 1574 milliards de dinars, alors que les dépenses d'équipement sont en nette augmentation avec 2048,8 milliards de dinars, soit une augmentation de 9,4%. Tout en promettant que beaucoup d'amendements seront proposés par les députés, M. Belahouadjeb a promis de défendre encore une fois sa proposition appelant à « instituer un organisme spécial de contrôle et de suivi des réalisations physiques et financières des grands projets structurants nécessitant beaucoup d'argent ».