L'hiver de cette année n'est pas passé sans laisser de traces sur le réseau routier de la région de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres de Tizi Ouzou. L'écoulement rapide des eaux de ruissellement, favorisé par les pentes accentuées, charrie des objets hétéroclites et ravine l'asphalte et les accotements. Tout le réseau routier se trouve, de ce fait, endommagé, frisant l'impraticabilité sur certains tronçons. Les accotements et l'asphalte des routes nationales, bien que sommairement rafistolés, ne sont pas épargnés par le phénomène de l'érosion, alors que les nombreux enfoncements qui les traversent de part en part, consécutivement à des travaux qui y ont été menés, ne sont toujours pas réparés. Les rebouchages approximatifs avec de la terre ne tiennent que le temps du passage de quelques automobiles qui soulèvent des nuages de poussière. Le pire est vécu par les automobilistes sur les pistes menant à certains villages qui sont dans un état de dégradation avancée. C'est le cas de l'accès menant au village de Baqalem qui ne permet plus aux véhicules de se croiser. Après l'accotement, c'est le goudron qui est rongé sur les bords, ne laissant d'espace qu'à une seule automobile de rouler sur près d'un kilomètre.