L'impression qu'on a eu en sillonnant quelques artères de Sidi Aïssa qui nous a paru plus accueillante et plus salubre par rapport à ce qu'elle était, il y a deux années, s'en est aussitôt estompée après que les préoccupations eurent été débitées par les citoyens à l'occasion de la rencontre entre le wali de M'sila et la société civile. Parmi les préoccupations inventoriées par les citoyens, il y a le problème récurrent de l'eau qui n'en finit pas d'empoisonner le quotidien de la population de Sidi Aïssa. Il y a des quartiers, dira le premier intervenant, où l'eau coule une fois tous les 15 jours, d'autres une fois tous les 10 jours et d'autres sont alimentés H24. Un deuxième intervenant expliquant cette situation dira que « cette iniquité dans la distribution de l'eau est due à une mauvaise répartition de l'eau entre les quartiers par le fait que le réseau d'AEP est conçu de telle sorte que certains quartiers sont plus favorisés que d'autres ». Et d'ajouter que « certains habitants des quartiers favorisés ne s'embarrassent pas de vendre des citernes à 1200 DA ». Au fur et à mesure que les interventions se suivent, autant la bonne impression qu'on a eu au premier abord se dissipe jusqu'à disparaître. D'autres citoyens ont fait état des préoccupations liées aux conditions de vie difficiles, notamment l'aménagement des quartiers, l'insalubrité, l'éclairage public et les défaillances de l'OPGI en matière d'assainissement. A ce propos, les cités de 150 et 50 Logements, avec leur réseau inopérant, ont fait que les vides sanitaires sont gorgés d'eaux usées nauséabondes, rendant la vie insoutenable. Ces logements, dira-t-il, sont dans une situation délabrée à telle enseigne que les toits endommagés ne retiennent plus les eaux de pluies, lesquelles ruissellent sans discontinuité à l'intérieur même des appartements et certains quartiers sont dépourvus d'aménagement et d'éclairage public tel que le quartier Mohamed Boudiaf. Le directeur de l'hydraulique répondant aux préoccupations des citoyens dira que « le problème de Sidi Aïssa est en phase d'être réglé et les citoyens, au lieu de boire une fois tous les 15 jours », boiront une fois tous les 9 jours et cela avec la mise en marche de deux forages. Cette situation de déficit en eau, a-t-il ajouté, est le fait d'une faible production ne dépassant pas 800 m3/jour, alors que les besoins en eau de la population sont 14 000 m3/jour. Pour ce qui est du problème, dira le wali de M'Sila, « il y a la responsabilité de l'administration de par son laxisme et également le citoyen qui a contribué à la détérioration du réseau AEP par les pratiques des branchements illicites » et d'ajouter qu'on a pris la décision de renforcer Sidi Aïssa en matière de production. Pour cela, dira-t-il, les 3 nouveaux forages de Birinc vont permettre l'augmentation de la production qui va être confortée par le transfert d'eau vers Sidi Aïssa à partir du barrage d'Acerdhoune dans la wilaya de Bouira. En matière de distribution, a-t-il indiqué, on est en train de faire le maillage du réseau qui permettra d'améliorer la distribution. Pour ce qui est du gaz naturel, qui a été soulevé par quelques citoyens, le wali de M'Sila dira que « s'il y a disponibilité des citoyens à contribuer pour l'acheminement du gaz comme cela a été à M'Sila et Bou Saâda, il y aura la participation de la wilaya ». On est prêts, a-t-il ajouté, à participer pour le raccordement du gaz et de l'électricité, il suffit qu'on se présente à la daïra et déposer le dossier.