Les étudiants ont repris les cours, hier, à l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, paralysée des semaines durant par un mouvement de grève décidé après de graves incidents qui se sont produits sur le campus. La décision a été prise, dimanche dernier, à l'issue d'une réunion regroupant des étudiants, membres du Collectif libre des étudiants de Bouira (CLEB) et l'administration. Le départ du coordinateur des agents de sécurité, accusé d'être à l'origine des incidents et dépassements survenus à la veille de la célébration du Printemps berbère, le 19 avril dernier — rappelons que des agents de sécurité mobilisés par l'administration ont empêché avec violence la tenue d'une conférence traitant du Printemps berbère —, la garantie des libertés et le droit d'organisation au niveau du campus universitaire étaient le principales revendications des étudiants. Le recteur de l'université, le professeur Kamel Badari, qui a présidé la rencontre a souligné dans son intervention que la question liée à la gestion et à la répartition des tâches des agents de sécurité est déjà prise en charge, dès lors, assure-t-il, qu'un comité a été installé pour la gestion de ce service. Quant à la radiation de l'agent accusé, le recteur de l'université a précisé que le concerné sera traduit devant une commission paritaire qui statuera sur son cas. D'autres revendications — et pas des moindres — ont été par ailleurs débattues à l'issue de cette rencontre. Le Comité libre des étudiants de Bouira a été reconnu par l'administration. La naissance de ce comité au niveau de l'université de Bouira est un acquis pour la communauté estudiantine, dès lors que ce sont des organisations connues pour leur penchant islamiste et partisan qui ont la mainmise sur tout au niveau de cette université.