A moins d'un retournement de situation après le mois de Ramadhan, une période d'afflux des estivants sur le littoral, les plages de la wilaya de Jijel ont été librement ouvertes aux baigneurs et aux amateurs de la grande bleue. Aux premiers jours de la saison estivale, officiellement lancée le 4 juin, par le wali, lors d'un défilé et d'une exposition, organisés à Kotama, l'accès à la plage était libre. Les visiteurs de ce lieu du centre-ville a, en effet, constaté que depuis un certain temps il n'y a plus aucun parasol ni chaise qui meublaient cette bande du littoral. Contrairement aux années précédentes, les instructions données pour déloger les squatteurs des zones de baignade ont été strictement appliquées. «J'étais avec ma famille à la plage de Beni Belaïd, et j'ai été agréablement surpris de constater qu'il n'y a aucune corde qui délimite, comme à l'accoutumée, l'espace de stationnement, l'accès était totalement libre et personne n'est venue me demander le moindre sou», relate un médecin. A Sidi Abdelaziz, le même décor d'un accès totalement dégagé à la plage a été constaté, au grand bonheur des baigneurs et des randonneurs en bord de mer. A l'ouest du chef-lieu de la wilaya, tout au long de la corniche, le dispositif de squat des zones de baignade est totalement absent. Il n'y a ni tentes, ni parasols ni chaises à louer par les bandes de squatteurs qui prenaient en otages les plages, il y a tout juste quelques mois. «Pourvu que ça dure», espère-t-on à la vue de ce décor inédit. Il faut dire que le défi de rétablir l'ordre sur les plages et les aires de stationnement est en train d'être gagné, après que les espaces publics, les rues et les trottoirs aient été dégagés des vendeurs illégaux, qui les ont longtemps occupés. Pour rappel, 23 plages seront autorisées cette saison à la baignade sur les 50 recensées le long des 120 km de côtes à Jijel. Le fait inédit de cette saison est l'ouverture, attendue depuis plus de vingt ans, de la célèbre plage de Oued Z'hor, à l'extrême nord-est de la wilaya.