Lors de cette première décade du mois sacré, le nombre de personnes victimes de brûlures suite à des accidents domestiques a augmenté. C'est ce que nous expliquent les médecins activant dans le service des brûlés, qui imputent cet état de fait, en premier lieu, «à la négligence». «Un réchaud posé à terre pour activer les préparatifs du traditionnel repas du Ramadhan, une casserole dont le manche dépasse de la gazinière, ou encore des enfants qui circulent autour de leur maman s'affairant autour de plusieurs plats…et sans crier gare, en une fraction de seconde, le drame arrive. Cette mère qui a beau avoir l'œil partout et voilà le petit garnement qui prend cette manche de casserole ou bouscule la marmite sur le réchaud posé à même le sol». C'est entre 5 et 8 brûlés par jour qui sont admis au service des brûlés pour enfants, et cela sans compter le nombre de consultations en externe. Sachant que les cicatrices de brûlures sont indélébiles, même les mains les plus experts des spécialistes ne peuvent effacer ce que la brûlure a occasionné, surtout s'il s'agit d'une brûlure du troisième degré. Rappelons qu'une étude faite au niveau de l'EHS de Canastel, pour la période 2013-2015, a révélé 5 236 hospitalisations pour des cas de brûlures d'enfants et 15 décès suite à des brûlures. Il faut surtout préciser qu'il s'agit dans la majorité de cas d'accidents domestiques, qui se passent généralement au niveau de la cuisine. Les brûlures des enfants, même étendues que sur 5% de surface cutanée, sont graves et parfois mortelles.