Les travailleurs de la Conservation des forêts de Boumerdès ont organisé, mercredi dernier, une journée de protestation « contre (leur) premier responsable » auquel ils reprochent « une conduite à la limite du stalinisme ». Déjà en ébullition, les travailleurs ont été « scandalisés par le comportement du conservateur envers un collègue qui s'est évanoui sous l'effet de ses menaces et propos », nous dira un de leurs représentants. « Notre collègue, qui n'a pas pu supporter les écarts de langage et autres intimidations et harcèlements, s'est évanoui suite à cette altercation. Evacué en urgence vers une structure sanitaire, il s'en sortira avec une incapacité de travail d'un mois », témoigne un syndicaliste. Suite à cet incident, les travailleurs ont décidé de débrayer à l'instant même et ont improvisé un rassemblement dans l'enceinte de la Conservation. Ils seront rejoints par leurs collègues des circonscriptions de Boudouaou et Bordj Ménaïel. Le conservateur incriminé, que nous avons contacté pour écouter sa version des faits, s'est contenté de nous dire : « Je suis astreint à l'obligation de réserve ». L'incident d'hier est venu exacerber la colère des travailleurs du secteur qui, par le biais de leur section syndicale, avaient déposé (le 14 octobre courant) un préavis de grève de 15 jours à partir du 29 de ce mois. Ce document rapporte que « suite à une réunion tenue entre les syndicalistes et le conservateur pour débattre des problèmes des travailleurs, ce responsable a refusé de signer le procès-verbal de réunion et a persisté dans son comportement méprisant envers le personnel ». Malgré tant de provocations, la section syndicale a suspendu son mouvement de protestation initié le mois de juin dernier pour s'engager dans la voie du dialogue. Cependant, « le conservateur persiste et poursuit ses harcèlements, agressions et sanctions habituels allant jusqu'à infliger des sanctions illégales aux membres du bureau de la section, limogeant dans la foulée un agent de sécurité identifié comme protestataire », lit-on plus loin dans ledit préavis.