Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé le retrait provisoire du lot de vaccin dont une dose a été utilisée pour la vaccination de sept nourrissons, dont deux sont décédés dans une clinique privée à Rouiba, apprend-on des services de l'APC. En marge d'une visite d'inspection à l'établissement hospitalo-universitaire Mohamed Lamine Debaghine de Bab El Oued (ex-Maillot), M. Boudiaf a indiqué que le retrait de ce lot de vaccin et les précautions prises pour préserver la vie du citoyen «s'inscrivent dans le cadre des lois en vigueur au plan international» soulignant que «l'enquête déterminera les causes exactes ayant entraîné le décès des deux nourrissons». Le ministère de la Santé avait annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête suite au décès de deux bébés dans une clinique privée à Rouiba (banlieue d'Alger) après avoir été vaccinés au Pentavalent. Le ministère avait affirmé avoir «immédiatement» dépêché une équipe d'experts sur les lieux afin de «mener les investigations épidémiologiques nécessaires», précisant que les premiers résultats «font ressortir que les deux cas de décès n'ont aucun lien avec le vaccin». Selon le ministère, le vaccin utilisé en Algérie et destiné aux nourrissons est «qualifié et homologué par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)». Deux nourrissons de deux mois sont décédés à la clinique Les Orangers, à Rouiba, après avoir été vaccinés par le Pentavalent. «Ma fille, Laiticia Idou, et un autre nourrisson, D. M., âgés de deux mois et demi, ont rendu l'âme vendredi. Vers 10h, ma femme m'a appelé pour m'alerter de l'état de notre fille qui avait été vaccinée. Elle m'a dit qu'elle était devenue toute bleue. Les médecins lui ont fait changer de pièce pour la ranimer et, au même moment, un deuxième nourrisson a subi le même sort après avoir été vacciné avec le même vaccin», a déclaré Rafik Idou, père du bébé, qui a pris attache avec la rédaction d'El Watan le 18 juillet. Le procureur de Rouiba, saisi par les parents des deux victimes, a ordonné à la police d'ouvrir une enquête et de se déplacer sur place afin de déterminer les causes des deux décès.