- 25 000 fonctionnaires suspendus Les autorités turques ont déclenché une purge de grande ampleur dans la foulée de la tentative de coup d'Etat dans la nuit de vendredi à samedi, en faisant arrêter des milliers de personnes. Au moins 25 000 fonctionnaires ont été suspendus ou limogés. Parmi eux, plusieurs milliers de policiers, de gendarmes et d'enseignants ont été suspendus ou démis dans cette chasse nationale aux «gülénistes». Les fonctionnaires sanctionnés se sont vu interdire de quitter le territoire. Par ailleurs, 9322 militaires, magistrats et policiers font l'objet d'une procédure judiciaire. - Missions à l'étranger interdites aux universitaires Le Conseil de l'enseignement supérieur (YÖK) a interdit, jusqu'à nouvel ordre, toutes les missions à l'étranger pour les universitaires. Le YÖK demande par ailleurs que la situation des universitaires se trouvant actuellement en missions à l'étranger soit examinée «d'urgence» et qu'ils soient rappelés en Turquie dans les plus brefs délais, sauf «nécessité impérieuse», selon Anadolu. Les recteurs des université sont également priés d'«examiner d'urgence la situation de tous les membres du personnel académique et administratif liés au FETÖ/PDY», acronymes désignant le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, et d'établir un rapport d'ici le 5 août. - Jusqu'au Cambodge La Turquie a demandé hier au Cambodge la fermeture des écoles du pays liées au prédicateur Fethullah Gülen. Ces écoles, de la maternelle à l'université, qui comptent plus de 2000 étudiants au Cambodge, ont nié avoir des liens avec le prédicateur turc. Elles ont été fondées en 1997 par un ancien journaliste de la publication Zaman, média proche du prédicateur mais repris en main en mars par le gouvernement turc. «Les fondateurs de Zaman International School ont lancé l'école suivant les préceptes spirituels de Fethullah Gülen, mais M. Gülen n'a jamais eu de lien officiel ou aucune implication dans l'administration de l'école», a expliqué Ejder Kilic, président du groupe Zaman Co Ltd. Le mouvement Hizmet, qui promeut un islam modéré, est considéré comme terroriste par les autorités d'Ankara. Cette demande de fermeture entre dans le cadre d'une vaste opération de reprise en main par le pouvoir turc, lancée après le putsch. - Rencontre Poutine-Erdogan début août en Russie Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, vont se rencontrer en Russie début août, a annoncé hier le Kremlin, confirmant ainsi les informations de médias turcs. Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, avait pour sa part indiqué, début juillet, que M. Erdogan pourrait se rendre en août à Sotchi, dans le sud de la Russie, pour rencontrer M. Poutine. Cette rencontre sera la première entre les deux dirigeants depuis la crise bilatérale déclenchée en novembre après le crash de l'avion russe abattu par l'aviation turque au-dessus de la frontière turco-syrienne. Moscou avait alors adopté des mesures de rétorsion économique contre Ankara. Après des mois de critiques et d'invectives violentes entre les deux dirigeants, les relations russo-turques se sont apaisées début juillet, lorsque M. Erdogan a envoyé à Vladimir Poutine une lettre d'excuses.