Le Ramadhan cuvée 2006 s'est achevé, ce lundi, à El Bayadh sur une note d'effroi et les habitants se sont réveillés sur les détails de l'affrontement sanglant survenu la veille et qui a mis au prise T.M, la trentaine, repris de justice notoire, avec deux personnes montées à bord d'un motocycle, à hauteur du pont d'El Mahboula, en plein centre-ville. Le premier, confondu par les indices de son implication dans un vol de cheptel perpétré quelques jours auparavant, avait adopté un profil bas devant le propriétaire venu le reconnaître, et convenu d'une compensation, avant de se mettre en chasse pour prendre sa revanche sur les personnes qu'il supposera être à l'origine de sa dénonciation. Il les suivra sur son véhicule jusqu'à l'endroit qu'il jugera approprié pour régler ses comptes. Muni d'un couteau, il poignarde avec une furie inhumaine ses deux victimes, éviscérant l'un qui s'écroulera sur place et poursuivra l'autre qu'il blessera au dos avec la même hargne. L'agression était d'une telle violence que les lieux du crime conservent encore les éclaboussures du sang qui a giclé. Le premier blessé, devant la gravité de son état, sera évacué vers Oran où il rendra l'âme et son compagnon d'infortune, a été gardé en observation au niveau de l'hôpital Mohamed-Boudiaf. Le malfaiteur, quant à lui, finira par être rattrapé pour être conduit dans les locaux de la police où il est gardé à vue. Au cours de cette même journée, 3 ressortissants étrangers, deux Libyens et un Tunisien, accompagnés d'une femme, de passage dans la ville, jetteront leur dévolu sur la station-service située à sa sortie nord. S'étant immobilisés à proximité d'une pompe pour donner l'impression qu'ils comptaient faire le plein, ils tromperont l'attention de l'agent et le neutralisent pour s'emparer de la recette de la journée et prendre la clé des champs. La bande finira également par être appréhendée et obligée d'indiquer le lieu où le magot subtilisé a été enterré. Enfin, ce même jour, au moment où El Adhan annonçait la rupture du jeûne, un commerçant sur le point de fermer boutique s'avisera que l'occupant du local contigu avait forcé sur les décibels d'un air mal à propos. Il entreprendra de jeter un coup d'œil à travers la porte vitrée du magasin. Et, la trouvant fermée, la défoncera pour se trouver face au corps sans vie de B.M, âgé de 26 ans, pendu au plafond, une chaise renversée sur le sol. La protection civile d'abord, puis le procureur de la République se présentent sur les lieux pour la levée du corps vers la morgue, après les constatations d'usage. La victime, qui avait fait quelques jours plus tôt, deux tentatives de suicide en ingérant de l'eau de javel, venait juste de sortir d'une opération sur son estomac. Une déception sentimentale et un équilibre psychique défaillant seraient à l'origine de cet acte malheureux, selon les avis colportés par la vox populi.