Ayant payé près de 13 millions de centimes pour un séjour assez confortable de 15 jours à partir du 7 octobre entre voyage, séjour et excursions, la réalité sur le terrain sera toute autre. La personne servant de guide était venue avec son épouse et, avec un autre couple, ils seront seuls à revenir « dans les temps ». Sur place, les pèlerins trouveront un hôtel, Nama Maouda, avec toilettes communes, absence de réfrigérateurs dans un lieu où la chaleur ne peut être ignorée et il faudra toute l'insistance de quelques personnes pour s'en voir dotés. Les visites guidées aux lieux comme Ghar Hirra, Arafa, Ghar Thour, compris dans le prix, n'auront pas lieu. Trois jours avant le retour, le groupe s'inquiétera de la réservation et des formalités et sera tranquillisé mais les billets d'accès manqueront le jour j, sauf pour les quatre personnes citées plus haut. Il fallait être sur place 6 heures avant, mais le guide ne les ramènera à l'aéroport que 2 heures avant le départ, ce qui sera mis à profit par des employés de la compagnie Air Algérie pour redistribuer les cartes d'accès. Le groupe restant ne bénéficiera que de 200 rials pour se prendre en charge durant le retard, somme qui ne servira qu'à payer le trajet vers un autre aéroport. Deux autres groupes seront ainsi acheminés vers l'Algérie avec des fortunes diverses illustrées par plus de 20 heures de retard et sans avoir de quoi se nourrir. « Nous avions tout dépensé avant notre départ vers l'aéroport », dira une jeune personne du voyage. Le chef d'agence, présent à La Mecque, n'aura point la gentillesse de venir s'enquérir des conditions de prise en charge et enverra un second guide pour pallier la déconvenue. Arrivés le 23 lundi matin, les pèlerins auront au moins la joie de constater que l'Aïd en Algérie avait été programmé pour le lendemain mardi. Ainsi, du groupe de douze, uni au départ à partir d'Alger, il y aura l'éclatement en quatre groupes avec les privilégiés qui prendront le départ le jour-même, un autre qui viendra avec 22 heures de retard et le troisième qui aura comme destination Constantine, d'où ils rallieront Alger et trois vieilles personnes qui devront rallier Alger à partir de l'intervention du ministère des Affaires religieuses avec 24 heures de retard sur l'horaire prévu. La jeune personne poursuivra son histoire en relatant les déboires vécus par un autre groupe d'Algériens par la faute d'une autre agence qui les abandonnera dans le hall d'un hôtel les obligeant à se débrouiller pour remettre quelque peu les choses à leur place. Ainsi, des agences agissent à leur guise mettant à contribution la respectabilité du citoyen algérien en toute liberté.