Un nouveau rapport d'analyse de Markets & Markets, l'un des plus importants bureaux d'études spécialisé dans l'analyse et la recherche de marchés dans le monde, affirme qu'en matière de politiques énergétiques renouvelables, l'éolien est la source la plus largement utilisée parmi les énergies renouvelables (EnR) en termes d'installation, suivi par le photovoltaïque, l'énergie bio et géothermique. Toutefois, en termes de taux d'adoption, l'énergie solaire est largement plus adoptée et considérée comme une technologie prometteuse dans un proche avenir, affirme le rapport. En 2015, pas moins de 164 pays à travers le monde ont adopté au moins un objectif en termes d'énergies renouvelables. Afin d'atteindre ces objectifs et d'augmenter l'adoption des technologies du renouvelable, les gouvernements ont encadré les déploiements et mis en place des politiques d'incitation. Selon le rapport, l'Union européenne et les Etats-Unis ont établi une cible de 20% d'EnR d'ici 2020. La seule Chine a ajouté environ 15 GW de capacité solaire en 2015. En outre, la même année, ce pays a dépassé l'Allemagne en devenant le plus grand installateur de solaire photovoltaïque au monde. Le Chine vise à atteindre un objectif d'environ 100 GW de capacité solaire photovoltaïque d'ici 2020. En 2015, les plus grandes augmentations de capacité d'énergie géothermique et bio ont été observées aux Etats-Unis et au Brésil. Le rapport présente également une liste des principales organisations présentes dans la chaîne de valeur favorisant le développement et le déploiement des énergies renouvelables. Cette liste comprend, entre autres, le ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer (France), the Ministry of New and Renewable Energy (Inde), Ontario Power Authority (Canada) et Office of Gas & Electricity Markets (Royaume-Uni). Algérie : 21 zones identifiées Largement sous-équipée en capacités de production éolienne terrestre, avec seulement 10 MW de puissance installée depuis juillet 2014, l'Algérie entend accélérer de manière significative le développement de la filière éolienne sur son territoire. La Société de l'électricité et des énergies renouvelables (SKTM) a identifié, dans ce cadre, 21 zones disposant d'un fort potentiel éolien et sur lesquelles plusieurs dizaines de projets pourraient voir le jour. Le gouvernement s'engage ainsi dans la filière éolienne et prévoit la mise en service, à court terme, de plus de 400 MW de puissance éolienne. Un véritable défi que l'Algérie devra relever si elle veut réaliser les objectifs de développement fixés pour cette filière, à savoir atteindre 20% de production renouvelable à l'horizon 2024, soit l'équivalent de 600 MW installés. L'identification des territoires d'exploitation constitue donc une première étape primordiale qui devrait désormais laisser place à de nombreux projets de centrales plus concrets. Cette phase d'identification des zones d'exploitation fait suite à l'annonce de nouveaux tarifs d'achat pour les énergies solaire et éolienne, et confirme les ambitions du gouvernement algérien dans le sens d'un développement accru des énergies renouvelables. Le programme national de développement devrait permettre, selon les prévisions, la création de 200 000 emplois directs et indirects.