L'insécurité dans les hôpitaux de Khenchela est devenue un phénomène très inquiétant, surtout ces dernières semaines, où le taux des agressions violentes contre le personnel médical et paramédical a atteint son paroxysme. Il ne se passe pas une journée sans qu'une structure médicale ne dénonce un cas d'agression. Avant-hier soir, le pavillon des urgences de l'hôpital Ali Boushaba au centre-ville de Khenchela, a été le théâtre d'affrontements sanglants entre plusieurs jeunes en état d'ébriété. Des dégâts ont été occasionnés dans ledit service , notamment sur les vitres et le mobilier. «Il y avait du sang sur le sol du couloir, Il y en avait partout, c'est comme si nous étions dans un abattoir, ces jeunes ont terminé leur bagarre à l'hôpital, on dirait qu'on est dans la jungle», nous a déclaré un accompagnateur d'un malade. Le personnel médical et paramédical de l'hôpital ,le plus ancien établissement hospitalier de la wilaya , a organisé, un sit-in de protestation, il y a à peine trois jours, en raison de la répétition des agressions le visant, et les accusations de «négligence» tenues à son égard depuis le décès d'une femme enceinte au service de réanimation. Les protestataires ont exigé le renforcement de la sécurité en particulier au service des urgences, ainsi que dans celui de réanimation, qui a été pris d'assaut dans la nuit de dimanche à lundi derniers, par une famille d'une patiente décédée. Une réunion avec le DSP de Khenchela, s'est terminée sur des promesses de renforcement du dispositif sécuritaire de l'établissement. L'hôpital Ahmed Ben Bella, situé sur la route de Batna, vit ces derniers jours une situation similaire. La semaine dernière, le service des urgences de cet établissement a été saccagé par des parents de malades.