L'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) est l'une des formules de l'emploi qui arrive bon an mal an à susciter l'engouement de plusieurs jeunes demandeurs d'emploi à Souk Ahras, où la tendance est plutôt à l'investissement productif et dans l'industrie de transformation et l'agriculture. Du coup, ce sont 4917 projets financés, allant de l'année 2011 à l'année en cours sur 1500 projets déposés pour la même période. La création de 9237 postes d'emploi en cinq années d'existence est l'autre alibi qui plaide en faveur de ce dispositif, objet de critiques de la part de certains observateurs, voire diabolisé par d'autres. C'est dans cet esprit que l'Ansej Souk Ahras et probablement celles des autres wilayas, a récemment communiqué à l'opinion publique ses performances et certaines de ses contraintes. Hachemi Benachour, le directeur de l'agence de Souk Ahras, a détaillé, lors d'une conférence de presse animée, jeudi, dans son bureau, les objectifs de la structure qu'il gère par rapport au développement socioéconomique de la wilaya et expliqué par les chiffres son évolution qu'il a qualifiée de positive. Les secteurs de l'agriculture, du bâtiment, de l'artisanat et l'industrie et l'artisanat sont passés, à ce titre, d'un taux de financement de 25% en 2010 à celui de 66% vers la fin de l'année 2015, contrairement au secteur des services qui était à un taux de 84% (année 2010), réduit à un taux de 27% (année 2015) . Des indices que le responsable précité impute à une meilleure prise de conscience chez les postulants et un travail de sensibilisation de longue haleine, assurée, dit-il, par un personnel universitaire, placé à la disposition des demandeurs d'investissement dans ce cadre. L'année en cours est aussi celle de la relance d'un débat autour de l'entrepreneuriat et c'est l'université de Souk Ahras qui est associée en partenariat avec l'ANSEJ. S'agissant du volet recouvrement, l'agence est à un taux de 82,08% soit 64 021 600, 22 DA, et ce jusqu'au 30 juin 2016. Ceux qui refusent d'honorer leurs engagements sont passibles de poursuites judiciaires. L'Agence a d'ailleurs introduit une action en justice contre 102 bénéficiaires de projets qui refusent de s'acquitter de l'aide financière attribuée dans ce cadre. Idem pour 56 autres jeunes investisseurs qui ont procédé au changement de l'activité sans avis des structures concernées. Le directeur a exprimé la volonté de l'agence à récupérer son dû et procéder à un assainissement financier de toutes les situations. «Notre vœu est le recouvrement de l'argent non remboursé par le biais de la justice au cas où la personne concernée par cet ultime recours refuse un règlement à l'amiable», a-t-il ajouté. Les décisions de justice butent, malheureusement, aux réticences des huissiers de justice locaux, a-t-on appris auprès de l'animateur de la conférence de presse. Ce dernier a également révélé l'existence de plusieurs autres cas de situations frauduleuses, notamment en ce qui concerne la double déclaration. «Nous avons réussi à assainir près de 100 cas de jeunes exerçant dans le cadre des différentes autres formules d'emploi telles le DAIP, bénéficiaire, en même temps du dispositif ANSEJ», a-t-il conclu.