Les décharges publiques des communes de l'Est de Béjaïa constituent une source de désagréments pour les populations qui sont contraintes à respirer des fumées qui s'y dégagent quotidiennement et exposées au risque de maladies multiples. La gestion des déchets est ainsi problématique. A commencer par la localité d'Aokas où, pour cause de l'impossibilité de dénicher un emplacement adéquat pour recevoir une décharge publique, les autorités communales ont été amenées à l'implanter au niveau de la plage Sidi Rihane. En dépit de la proximité de cette décharge avec la zone touristique et le centre-ville, les services concernés recourent à l'incinération des déchets sans procéder à la séparation des déchets toxiques, plus que nuisibles à la santé publique. Idem pour la localité de Tichy qui fait face, elle aussi, à l'indisponibilité d'un terrain adéquat devant servir à l'emplacement d'une décharge. Cette situation a contraint les autorités locales à créer celle-ci au milieu d'une forêt de chênes- lièges, sur un terrain non aménagé et non loin d'une grande agglomération de plus de 6000 âmes. Outre les émanations qui se dégagent de l'opération d'incinération et qui affectent les villages Baccaro, Tizi Khlef, Lamaâdane et Agmoune, cette décharge constitue aussi un risque d'incendie permanent pour la forêt et aussi de contamination de la nappe phréatique. Quant aux communes de Darguina et Taskriout, les déchets sont tout simplement jetés dans l'oued Agrioune qui les traverse et les crues se chargent de les charrier jusqu'à la mer. La gestion des déchets dans ces localités démontre que les autorités communales ont beaucoup à faire pour atténuer, un tant soit peu, les effets néfastes de ces décharges autant sur la santé des citoyens que sur l'environnement.