Le secrétaire d'Etat italien au Commerce, M. Mauro Agostini, effectue à partir d'aujourd'hui une visite de travail de deux jours en Algérie, annonce un communiqué de l'ambassade d'Italie à Alger. Le responsable italien devra rencontrer les ministres des Finances, des Travaux publics et de la PME « avec des rencontres techniques prévues au sein de ces départements ministériels », ajoute la même source. La coopération algéro-italienne, faut-il noter, s'affirme de manière substantielle depuis la signature entre les deux pays, en janvier 2003, d'un traité d'amitié, de coopération et de bon voisinage. Déjà, sur le chapitre énergétique qui revêt un caractère stratégique et qui constitue le véritable pilier de la coopération entre les deux pays, deux projets importants sont en cours de réalisation. Il s'agit de l'augmentation des capacités du Transmed qui seront portées à 31 milliards de m3/an et la réalisation du second gazoduc (Galsi) reliant l'Algérie à la péninsule via la Sardaigne, qui devrait être livré en 2009. Il n'en demeure pas moins que les autorités algériennes ont eu souvent à reprocher aux Italiens de ne pas investir davantage dans les secteurs hors hydrocarbures. Dans une allocution prononcée devant la commission mixte algéro-italienne réunie l'année dernière, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a longuement vanté la diversité qu'offre l'Algérie en matière d'investissement. « Nous invitons les hommes d'affaires italiens à venir découvrir par eux-mêmes les perspectives que leur offre l'Algérie », avait-il déclaré. Notons que sur le plan commercial, les échanges entre les deux pays ont atteint près de 7,6 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de l'année en cours, nettement à l'avantage de l'Algérie qui a exporté vers la péninsule pour quelque 6,2 milliards de dollars pendant cette période. L'Italie a absorbé ainsi, en 9 mois, 15,48% des exportations algériennes, en valeur, et a assuré à l'Algérie environ 9% de ses importations, selon les chiffres des Douanes algériennes.